Test – SwitchBot S10 : un robot aspirateur laveur qui innove dans le nettoyage automatisé

Le SwitchBot S10 se distingue par son système de lavage innovant, doté d’un rouleau auto-nettoyant. Contrairement aux modèles de robots aspirateurs lavants tels que les Xiaomi Roborock, Dreame ou iRobot, qui utilisent des patins rotatifs ou des serpillères et peuvent étaler les saletés, le SwitchBot S10 propose une approche totalement nouvelle. Équipé d’un réservoir d’eau propre et d’un réservoir d’eau sale, le S10 nettoie et lave son rouleau en permanence durant le cycle de nettoyage. Cela garantit que la saleté collectée ne soit pas redistribuée sur le sol.
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Cartographie et navigation

Le SwitchBot S10 est équipé d’un LiDar à 360° pour cartographier et d’un système de détection des objets couplé à de l’IA. Le LiDar permet de cartographier précisément l’appartement, tandis que la caméra intégrée, équipée de diodes, assure la détection des objets même dans l’obscurité. Lors de son premier passage, le robot cartographie rapidement l’appartement avant de retourner à sa station pour proposer une première carte du logement.

Précision et ajustements de la carte

La carte générée est assez précise, bien que les pièces puissent parfois être regroupées incorrectement. Par exemple, dans notre cas, la chambre a été regroupée avec une partie du couloir et les toilettes, et la salle de bain avec un bout du couloir. L’application permet de rectifier facilement ces erreurs, bien que les toilettes soient considérées comme trop petites pour être séparées.

Murs virtuels et zones interdites

Comme pour d’autres robots concurrents, il est possible de définir des murs virtuels ou des zones interdites via l’application pour éviter que le robot accède à des zones sensibles.

Détection d’objets et limitations

Un petit défaut que nous avons noté : le robot n’enregistre pas les pieds de table ou autres objets sur la carte, ce qui peut entraîner des collisions fréquentes. Il serait idéal que le robot puisse mémoriser ces emplacements précis pour optimiser son passage et réduire le temps de nettoyage. Ce correctif pourrait facilement être apporté par une mise à jour du robot et de l’application.

Programmation et personnalisation

L’application permet de programmer des horaires de passage hebdomadaires et de créer des programmes de nettoyage spécifiques pour chaque pièce, avec des niveaux d’aspiration et d’eau ajustables. Par exemple, la cuisine peut nécessiter plus d’eau pour enlever les saletés incrustées, tandis qu’une chambre un nettoyage moins approfondie. Le robot peut enregistrer jusqu’à trois cartes, ce qui est idéal pour les grandes maisons avec plusieurs étages.

Performance d’aspiration

Le test d’aspiration a montré que ce SwitchBot est à la hauteur de ses concurrents. Sur sols durs et tapis à poils courts, il a montré une efficacité impressionnante, collectant quasiment 100% des débris en un passage sur parquet. Sur tapis à poils courts, le résultat est excellent. Nous avons mesuré 90% des déchets récoltés au premier passage et 98% au second. Sur les tapis à poils longs, comme pour beaucoup de robots aspirateurs, l’efficacité diminue légèrement, nécessitant jusqu’à trois passages pour un nettoyage complet.

Adaptation automatique sur tapis

Grâce à un capteur de tapis, le robot adapte automatiquement sa puissance d’aspiration lorsqu’il détecte un changement de surface. Il passe en mode boost sur les tapis pour maximiser l’aspiration et soulève son rouleau laveur pour éviter d’humidifier ou de salir le tapis.

Performance de lavage

Le système de lavage du SwitchBot S10 est plus efficace que ce que propose la concurrence. Notre test de nettoyage a montré qu’il arrive à enlever la plupart des tâches dès le premier passage. Pour les plus coriaces (exemple : cuisine), il faudra augmenter son débit d’eau et programmer un second passage. Et bonne nouvelle, le système d’auto-nettoyage de la brosse évite que les coulures soient étalées.
Ce système n’est toutefois pas infaillible. Il n’arrive pas à bout des tâches sèches et épaisses. Il est néanmoins un bon cran au-dessous de tous les aspirateurs robots laveurs du marché !

Deux stations pour une meilleure automatisation

En plus de son système de lavage à rouleaux, le robot est livré avec deux stations, marquant une innovation supplémentaire. La première station, comme pour les concurrents, est équipée d’un aspirateur pour vider le collecteur du robot. Elle offre ainsi une autonomie de 10 semaines avant de devoir changer le sac d’aspiration de 4 litres. Cette station sèche également la brosse de nettoyage avec un air à 50°C pendant 8 heures. Switchbot annonce permettre ainsi d’éliminer les odeurs et d’éviter les moisissures. Enfin, en l’absence de bacs d’eau, cette station est également plus compacte que les stations multifonctions traditionnelles.

La seconde station : gestion de l’eau automatisée

La seconde station est dédiée à la gestion de l’eau. Elle est connectée à l’arrivée et l’évacuation d’eau et n’a pas besoin d’être branchée à l’électricité pour fonctionner. Cela élimine la nécessité de remplir manuellement le réservoir d’eau propre et de vider celui de l’eau sale. Il est simplement nécessaire de nettoyer le filtre de la station.

Installation de la station d’eau

L’installation de cette station demande un peu de travail car elle doit être raccordée à un système existant. Dans notre cas, plusieurs options sont possibles : sous l’évier de la cuisine, près du lave linge ou sous le lavabo de la salle de bain. Nous avons choisi de l’installer sous le meuble de salle de bain pour des raisons pratiques et esthétiques. Le kit fourni par Switchbot facilite cette installation. Il comprend un T pour l’arrivée d’eau froide avec deux diamètres différents et différents adaptateurs pour l’évacuation de l’eau. Le branchement n’est pas sorcier. Il suffit simplement de repérer le bon embout pour son système.

Autonomie et bruit

L’aspirateur SwitchBot est dans la moyenne en termes de bruit, se situant au niveau des hauts de gamme de cette année. Il est cependant un peu plus bruyant que son concurrent, le Dream X40 Ultra. Sur sol dur, nous avons mesuré un bruit de 55 dB(A). Il monte à 63 dB(A) lorsqu’il passe sur des tapis à puissance maximale. La base d’aspiration, quant à elle, atteint 72,4 dB(A) lorsqu’elle aspire le collecteur.

Côté autonomie, le robot aspirateur a dû se recharger après avoir nettoyé une fois et demie notre appartement de 80 m², soit 88 minutes d’autonomie en alternant entre sol dur et moquette, cette dernière représentant environ 15 % de la surface de l’appartement. Si l’aspirateur n’a pas assez d’autonomie pour terminer le nettoyage complet du domicile, il retourne à sa base, se recharge, et reprend son travail là où il s’était arrêté une fois qu’il a suffisamment de batterie pour terminer le travail. L’aspirateur met ensuite 206 minutes à se recharger de 15 à 100 %.