Test Mova P50 Pro Ultra : plus de puissance, mais quid de l’efficacité ?

Mova a récemment lancé son nouvel aspirateur robot haut de gamme, le Mova P50 Pro Ultra. Ce modèle s’inspire directement du Dreame L40 Ultra. Il reprend la quasi-totalité de ses caractéristiques tout en apportant quelques améliorations. On note notamment une puissance d’aspiration portée à 19 000 Pa et une station d’accueil au format légèrement modifié. Au final, il s’intercale entre le L40 Ultra et le futur Dreame L50 Ultra, mais sa capacité de franchissement d’obstacles reste limitée à 2,2 cm, comme la majorité des robots du marché.

Ces évolutions apportent-elles un réel gain en efficacité ? Nous avons testé le Mova P50 Pro Ultra en conditions réelles pour voir s’il justifie sa montée en gamme face à son prédécesseur.

Design et prise en main

Le Mova P50 Pro Ultra conserve un design très proche de celui du L40 Ultra. On retrouve le même format circulaire avec un LiDAR à 360° sur le dessus et une caméra RVB en façade. L’assemblage est soigné. L’appareil affiche une finition sobre et élégante.

L’application MovaHome, compatible avec iOS et Android, permet de piloter le robot et d’accéder aux différentes options de cartographie et de personnalisation des nettoyages. L’interface est claire et facile à prendre en main, offrant une configuration rapide et efficace.

Cartographie et navigation

Comme son concurrent, le Mova P50 Pro Ultra utilise un télémètre LiDAR et une caméra RVB. Ce système permet analyser l’environnement et d’optimiser les trajectoires. Lors de la première cartographie, la reconnaissance des pièces s’est révélée précise, nécessitant uniquement une légère correction pour affiner les zones identifiées.

L’aspirateur est capable de mémoriser jusqu’à quatre cartes, ce qui le rend compatible avec les maisons à plusieurs étages. L’évitement des obstacles est bien géré grâce aux capteurs latéraux et sa caméra. ce système permet au robot de naviguer efficacement entre les meubles et d’éviter les petits objets laissés au sol.

Aspiration : une puissance revue à la hausse, mais un impact limité

Le principal argument du Mova P50 Pro Ultra réside dans sa puissance d’aspiration, qui atteint désormais 19 000 Pa, contre 11 000 Pa sur le L40 Ultra. Une augmentation significative sur le papier, mais qui ne se traduit pas par un bond aussi spectaculaire en efficacité.

Sur sols durs, le robot récupère 100 % des déchets en un seul passage, contre 97 % sur tapis à poils courts.

Sur tapis à poils longs, l’efficacité est légèrement supérieure à celle du L40 Ultra avec 89% de déchets récoltés. Il reste donc nécessaire de programmer un second passage pour obtenir un résultat proche de la perfection.

Enfin, comme sur la plupart des aspirateurs robots haut de gamme, un bras extensible se déploie pour atteindre les coins et ramener la poussière vers l’aspiration du robot. Ce système est d’ailleurs assez puissant pour déplacer de petits cailloux.

Brosse anti-emmêlement : une amélioration, mais une concurrence qui fait mieux

Le Mova P50 Pro Ultra est livré avec une seule brosse centrale, la Dreame TriCut. Cette dernière est conçue pour éviter l’accumulation de cheveux et de poils d’animaux. Elle coupe les poils lors du nettoyage afin d’éviter qu’ils ne s’enroulent autour de la brosse.

En pratique, cette solution fonctionne bien. La majorité des poils sont directement envoyés vers le collecteur. Cependant, nous avons constaté la formation de petits amas aux extrémités de la brosse. Il faut donc prévoir de les retirer au moins une fois par mois.

La concurrence a cependant pris de l’avance sur ce point. Roborock, avec son Qrevo Curv et sa future gamme Saros, ainsi que Dreame avec le X50 Ultra Complete, ont adopté une brosse conique et en spirale inspirée du Narwal Freo Z Ultra. Ce design permet aux poils d’être directement dirigés vers le collecteur, sans avoir à être coupés.

Lavage du sol : un système éprouvé, mais inchangé

Le Mova P50 Pro Ultra reprend le même système de lavage que le L40 Ultra. Il est doté de deux serpillières rotatives et un mode MopExpandRoboSwing qui permet à l’une des serpillières de s’étendre légèrement pour nettoyer plus efficacement les bords des murs.

Ce système se montre efficace sur les taches légères, mais pour les salissures plus incrustées, il faut prévoir plusieurs passages pour obtenir un résultat satisfaisant.

En termes de performances, ce mode de lavage reste dans la moyenne des aspirateurs robots haut de gamme, sans réelle évolution par rapport au modèle précédent.

Une station d’accueil repensée pour moins d’entretien

L’une des différences notables du Mova P50 Pro Ultra réside dans sa station d’accueil, qui adopte un format légèrement différent. Plus large et moins haute que celle du L40 Ultra.

La station prend en charge les mêmes fonctions que sur le modèle précédent :

• Aspiration automatique du collecteur.
• Lavage des serpillières à l’eau chaude (75°C).
• Séchage des serpillières à l’air chaud.
• Intégration d’un bac de détergent pour un nettoyage plus efficace.

Elle dispose également d’un détecteur de saleté. Si la base détecte une serpillière trop sale, elle renvoie le robot nettoyer une zone précédemment nettoyée.

Autonomie et niveau sonore

L’augmentation de la puissance d’aspiration entraîne une réduction de l’autonomie. Lors de nos tests, le Mova P50 Pro Ultra a fonctionné pendant 117 minutes en mode automatique. Dans les mêmes conditions, le L40 Ultraa tenu 150 minutes, malgré une batterie identique de 5200 mAh.

Cette perte s’explique directement par la consommation énergétique supérieure liée à sa puissance d’aspiration accrue. Cependant, comme pour tous les aspirateurs robots, le Mova P50 Pro Ultra est capable de retourner à sa base pour se recharger avant de reprendre le nettoyage là où il s’était arrêté.

Le niveau sonore reste similaire à celui du L40 Ultra, avec 53 dB(A) mesuré à 1 mètre de distance en aspiration et lavage sur parquet. Sur tapis la mesure monte à 63 dB(A) lorsque sa puissance grimpe.