Les Français réparent de plus en plus leurs appareils électroménagers

Avec les Journées nationales de la Réparation qui se profilent du 16 au 19 octobre prochain, les marques communiquent sur ce thème et n’hésite pas à plonger dans le greenwashing. Le duo durabilité-réparabilité a le vent en poupe comme le montre la 2ᵉ édition du baromètre Haier–OpinionWay sur la durabilité de l’électroménager, publiée à cette occasion. Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1027 personnes âgées de 18 ans et plus, 67 % des consommateurs tentent aujourd’hui de réparer avant de remplacer. Cela représente une progression spectaculaire de 14 points en un an.

La réparation devient un réflexe

Cette tendance confirme une évolution de fond. 51 % des Français placent désormais la durabilité parmi leurs critères d’achat prioritaires (+3 points), tandis que 33 % prennent en compte l’indice de réparabilité (+6 points). Si les seniors se distinguent par leur exemplarité (44 % des plus de 65 ans consultent l’indice de réparabilité), les 18-24 ans restent encore à la traîne (19 %).

Pour en savoir plus, lire : Indice de durabilité : ce que ça change pour les lave-linge

« Les Français ne se contentent plus de parler de durabilité : ils agissent. Mais pour que cette dynamique s’amplifie, il faut leur donner les moyens concrets de réparer », souligne Géraldine Proffit-Thibout, Directrice RSE de Haier France. La marque d’électroménager milite donc pour une approche plus complète de la durabilité. L’indice évalue à la fois la réparabilité et la fiabilité du produit. Cet indicateur prend en compte la disponibilité et le prix des pièces détachées, la facilité de réparation, mais aussi la longévité et l’entretien de l’appareil.

« La réparation fait partie intégrante de notre métier. Prolonger la durée de vie des produits est une responsabilité essentielle », rappelle Géraldine Proffit-Thibout.

Des disparités persistantes selon les territoires

L’étude souligne toutefois d’importants écarts géographiques : 80 % des ruraux réparent leurs appareils, contre seulement 58 % en Île-de-France. De même, seuls 25 % des Français connaissent l’existence du Bonus Réparation, un dispositif pourtant conçu pour alléger la facture des réparations. « Ces écarts montrent qu’il reste un travail colossal de sensibilisation, notamment en milieu urbain », ajoute Géraldine Proffit-Thibout.

Pour en savoir plus, lire : Bonus réparation : comment ça marche

Vers un électroménager plus transparent et durable

Une nouvelle génération de fabricants d’électroménager intègre désormais les dimensions de durabilité et de réparabilité des appareils. EverEver, la start-up française à l’origine du lave-vaisselle Albert en a fait son cheval de bataille. Albert promet une durée de vie d’une vingtaine d’année. C’est ce qui le rend unique sur le marché des lave-vaisselle. Il se targue d’ailleurs d’avoir obtenu un indice de réparabilité de 10/10.

Une autre start-up française, Deglace travaille quant à elle sur un aspirateur balai sans fil modulaire qui permet de répondre aux enjeux de réparabilité. Leur appareil Fraction adopte la modularité pour être intégralement démontable donc réparable, afin de limiter au maximum les déchets électroniques.

Pour en savoir plus, lire : Deglace Fraction : l’étonnant aspirateur balai Made In France se dévoile un peu plus

91 % des Français sont convaincus qu’un bon entretien prolonge la durée de vie des appareils, mais seuls 54 % savent comment s’y prendre. IL y a encore un peu de boulot, mais si les marques prennent le pli des tutos et des guides accessibles en ligne, la réparation devrait devenir une évidence.

Méthodologie du baromètre : Baromètre OpinionWay pour Haier « Les Français et la durabilité de l’électroménager », réalisé en ligne du 23 au 24 juillet 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 1 027 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode CAWI, norme ISO 20252).