Roborock Saros 10 ou Saros 10R : quel aspirateur robot haut de gamme choisir ?

Roborock a renouvelé ses modèles d’aspirateurs robots haut de gamme au début de l’année en inaugurant une nouvelle famille : les Saros. Trois modèles se disputent la tête du classement. Le Saros Z70 avec son bras articulé pour ramasser les petits objets et, plus classiques, les Saros 10 et Saros 10R. Deux appareils qui partagent quelques points communs mais qui proposent aussi chacun une approche différente du nettoyage.

Si leurs prestations demeurent globalement satisfaisantes, ils ne sont pas pour autant à égalité une fois lancés à l’attaque du ménage. Découvrons ce qui les distingue et lequel mérite de trouver sa place chez vous.

Navigation

Premier point sur lequel les deux modèles divergent : le système de navigation. Pour se repérer dans l’espace et se déplacer, le Saros 10 dispose d’un LiDAR classique niché dans une tourelle. Il est épaulé par une caméra RVB et de l’IA pour reconnaître les obstacles. Le Saros 10R de son côté fait l’impasse sur le LiDAR et adopte une autre technologie. Baptisée StarSight, elle repose sur un balayage laser en 3D. Le Saros 10R embarque lui aussi une caméra RVB avec de l’IA.

Les deux méthodes se révèlent efficaces. La carte élaborée par les deux robots se montre précise et fidèle à la réalité. Leurs déplacements dans la maison s’effectuent sans heurts même si le Saros 10R met un peu plus de temps à démarrer et emprunte des trajectoires pas toujours optimales.

Une détection d’objets perfectible

Quant à la détection d’objets, elle demeure perfectible chez l’un comme chez l’autre. Le Saros 10 n’a pas vu le câble USB serpentant sur la moquette quand le Saros 10R, après avoir marqué un temps d’arrêt, a fini par l’avaler. Sur sols durs en revanche, aucun problème. Les deux robots évitent correctement les obstacles en prenant soin de les prendre en photo et de marquer leur emplacement sur la carte.

Le même système AdaptiLift

Reste le franchissement d’obstacles. Pour cette épreuve, les deux appareils possèdent le même système AdaptiLift qui leur permet de franchir des seuils jusqu’à 4 cm. Avec notre fauteuil traîneau et son pied de 2 cm de haut, le Saros 10R marque un point en l’escaladant sans trop de difficulté. Le Saros 10 a échoué.

À noter que le Saros 10 comme le Saros 10R font partie des robots « slim » avec une épaisseur de 7,98 cm seulement. Pour passer sous les meubles bas, malgré sa tourelle, le Saros 10 peut la rétracter.

Performances d’aspiration et de lavage

Pour l’aspiration, le Saros 10 embarque un moteur développant une puissance de 22 000 Pa. Sur le papier, c’est donc 3000 Pa de plus que le Saros 10R et ses 19 000 Pa. Néanmoins, confrontés aux mêmes tâches, les deux appareils s’en sortent très honorablement. Sur sols durs, on ne note aucune baisse d’efficacité du Saros 10R. Sur tapis et moquettes, les deux appareils sont au coude-à-coude avec un léger avantage pour le Saros 10, plus puissant. Il offre une aspiration plus efficace sur le premier passage. Mais la différence reste assez négligeable. Égalité parfaite en revanche sur la façon d’utiliser la brossette latérale pour longer les murs et atteindre les coins. Efficace sur sols durs, les robots ne l’exploitent jamais sur moquette. Dommage.

Serpillière vibrante vs serpillières rotatives

C’est surtout sur le lavage que le Saros 10 et le Saros 10R marquent leur divergence. La Saros 10 embarque une unique serpillère vibrante et un tout petit patin rotatif (non extensible) pour longer les murs. Le Saros 10R de son côté opte pour deux patins rotatifs dont l’un est extensible. Et l’avantage de tourner vers le Saros 10R.

Un patin rotatif extensible efficace

Son patin rotatif extensible se montre bien plus efficace pour longer les murs, les angles des meubles, les coins et les pieds de tables ou de chaises. Épreuve dans laquelle le Saros 10, avec son tout petit patin placé sur le bord du châssis, peine à convaincre. Un détail qui peut avoir son importance si votre logement regorge de petits recoins.

Pour le reste, nous n’avons pas trouvé de grosses différences dans la qualité de lavage du sol. La serpillère VibraRise comme les patins rotatifs se montrent très efficaces pour éliminer les tâches fraîches en un passage et les tâches plus incrustées en deux sessions.

Station d’accueil et entretien

Les stations automatisées des deux robots proposent les mêmes fonctions. Elles embarquent un bac d’eau claire de 4L, un bac d’eau sale de 3,5L, un réservoir pour le détergent et un sac à poussières de 2,5L. Elles se chargent du nettoyage des serpillères à l’eau chaude à 80°C et un système de séchage à air chaud à 55°C. Cependant, puisque les deux robots adoptent une technique de lavage des sols différente, leurs stations d’accueil présentent quelques disparités.

Celle du Saros 10R se veut moins large mais plus haute et plus profonde que celle du Saros 10. Mais c’est surtout sur l’entretien que la différence est la plus marquante. La station du Saros 10R embarque une planche de lavage amovible qui permet de la nettoyer rapidement. Elle propose en plus un système de lavage automatique de la station, absent sur celle du Saros 10. C’est bien plus simple à nettoyer.

Les deux robots possèdent sinon une brosse principale DuoDivide. Son principe anti-enchevêtrement se révèle très efficace pour ne pas retrouver de cheveux longs entortillés.

Autonomie et bruit

Sur ce terrain, le Saros 10 et le Saros 10R sont au coude-à-coude une fois de plus. Côté autonomie, ils embarquent tous les deux une batterie de 6400 mAh. Les techniques de lavage des sols et de navigation du Saros 10 jouent très légèrement en sa faveur puisque nous avons relevé une différence de 10 minutes seulement d’écart entre les deux modèles. De quoi envisager environ trois heures de nettoyage sur une session avec l’un ou l’autre. C’est très confortable.

Côté bruit, le Saros 10 comme le Saros 10R se montrent assez discrets lorsqu’ils officient, avec 55 dB mesurés en mode Normal. Seule la station d’accueil du Saros 10R se révèle un poil plus bruyante (59 dB contre 54 dB) lorsqu’il s’agit de nettoyer les serpillères du robot.

Conclusion : Saros 10R vainqueur (d’un cheveu)

Les Roborock Saros 10 et 10R offrent tous deux des prestations très honorables. Néanmoins, notre préférence se tourne vers le Saros 10R. Nous n’avons rien à lui reprocher côté aspiration malgré un moteur légèrement moins puissant que celui de son frère. C’est sur le lavage des sols qu’il prend l’avantage en se montrant plus attentif pour nettoyer le long des murs et des meubles. Son patin rotatif extensible est bien plus efficace que le minuscule patin latéral du Saros 10. Sa station d’accueil se révèle aussi plus simple à entretenir. Un point non négligeable puisqu’il faut s’en occuper environ une fois par mois pour éviter qu’elle ne s’encombre de petits débris, poils d’animaux et autres cheveux. Quelques atouts qui valent bien les 50 euros qui séparent actuellement les deux appareils.