Test – Dreame Aqua10 Ultra Roller Complete : le GOAT des aspirateurs robots à rouleau nettoyant ?

Mise à jour le 2 octobre : une erreur de calcul minorait la note finale du Dreame Aqua10 Ultra Roller. Notre système de notation lui avait attribué initialement un 3,7 en aspiration. Après correction d’une sous-note non prise en compte, il obtient 4,8/5 en aspiration. Et sa note finale passe donc de 4,2 à 4,5/5.

L’Aqua10 Ultra Roller marque un tournant chez Dreame, avec l’adoption du rouleau auto-nettoyant pour le lavage des sols. Après les lingettes vibrantes et les serpillières rotatives, cette technologie devient le marqueur des aspirateurs robots haut de gamme. Dreame n’est pas le premier à l’adopter. D’autres l’ont fait avant, comme Ecovacs avec ses X8 Omni et X8 Pro Omni, mais aussi Mova avec son Z50 Ultra et sa technologie de rouleau chenille. Narwal a présenté très tôt cette technologie mais son Flow est finalement sorti au même moment que l’Aqua10. Tous les autres fabricants leur emboîtent le pas désormais. Dreame propose même en parallèle un Aqua10 Ultra Track qui adopte lui aussi le rouleau chenille.

Mais ce n’est pas la seule nouveauté de cette gamme puisque l’Aqua10 affiche une puissance d’aspiration de 30 000 Pa, soit la plus forte du marché au moment où l’on écrit ses lignes. Il se dote également d’une intelligence artificielle améliorée qui est censée le rendre encore plus efficace.
En, un mot le nouveau Dreame est taillé pour s’imposer comme le GOAT du marché en cette fin d’année 2025.

Un design trapu

Il faut savoir que les stations de ces appareils haut de gamme deviennent de plus en plus imposantes. Les marques travaillent d’ailleurs sur leur disparition dans des meubles de cuisine notamment. Sage décision. La station du X50 Ultra Complete affiche déjà des dimensions conséquentes : 34 x 59,05 x 45, 67 cm (l x h x p). Celle de l’Aqua10 Ultra n’a rien à lui envier avec ses 42 x 50 x 44. Elle fait plus trapue que celle de son confrère.

Le robot quant à lui affiche une hauteur de 9,75 cm avec un LiDAR rétractable très pratique. Mais nous sommes très loin des 7,98 cm du Roborock Saros 10 par exemple. Il gagne en épaisseur par rapport au X50 Ultra, mais la technologie du rouleau auto-nettoyant y est forcément pour quelque chose. Tous ses petits camarades adoptant cette technologie affichent également un certain embonpoint. Le robot accueille d’autre part un système de double brosse qui peut également compter dans cette massification.

Cartographie et navigation

C’est la première des forces de ce Dreame Aqua10 Ultra Roller. Avec ses deux caméras frontales et son LiDAR rétractable, l’appareil se transforme en as de la navigation via une cartographie au cordeau. C’est tout simplement redoutable. Dopé à l’intelligence artificielle et au processeur Nvidia, l’appareil parvient à gérer au mieux son environnement en temps réel. Nous l’avons fait tourner des dizaines de fois dans notre appartement et pas une fois il nous a déçu. Aucun besoin d’aller le débloquer ou le sortir d’un mauvais pas. Et pourtant ce ne sont pas les câbles, chaussettes et autres tapis qui manquent. C’est un quasi sans faute. Et la cartographie qui en ressort relève du modèle. On peut toutefois rester circonspect devant les trajectoires adoptées par moment par l’appareil. Après, inutile de le contrarier, il retombe toujours sur ses pattes. Et justement, il se sort très souvent d’un mauvais pas grâce à son système de suspension robotisée qui lui permet de passer voire même d’enjamber des seuils jusqu’à 6 cm.

Mode Genius recommandé

Comme pour le X50, le mode Genius se révèle d’une grande utilité. Une fois la cartographie validée, nous avons lancé le robot en mode Genius, qui tire pleinement parti de l’intelligence embarquée. Il adapte ses paramètres (puissance, humidification des patins, nombre de passages, vitesse) en fonction de la pièce et du niveau de saleté détecté. Le seul hic de ce mode, c’est qu’il utilise aussi bien l’aspiration que le lavage des sols. Il faudra donc privilégier le mode manuel pour les parquets non vitrifiés et qui ne peuvent être lavés à l’eau par exemple.

La gestion des modes d’aspirations et de lavage se fait de manière très simple grâce à l’application qui fait sans aucun doute partie des plus efficaces du marché.

Gestion des obstacles efficace

On le disait, l’Aqua10 Se montre particulièrement performant pour faire face aux aléas de son parcours. L’IA lui permet de reconnaître jusqu’à 240 objets. Et le LiDAR rétractable lui confère une finesse relative pour passer sous certains meubles. Il peut ainsi aller chercher la poussière dans le moindre recoin. IL parvient à gérer des tapis souples posés sur un parquet glissant et facilement transformable en obstacle périlleux.

Une aspiration très puissante, mais…

Avec ses 30 000 Pa, l’Aqua10 Ultra Roller se doit d’être ultra performant en aspiration. Il l’est sans aucun doute. Le robot fait très bien le job globalement. Mais nous avons remarqué quelques petits défauts lors de nos tests. La brosse latérale, idéale pour aller chercher la poussière dans les coins, se montre trop vigoureuse sur sol dur et aura tendance à éparpiller la poussière solide notamment. Lors de notre aspiration de 50 grammes de grains de riz sur un sol dur, le robot a eu tendance à étaler plus que de coutume le riz, ne parvenant pas ainsi à en aspirer l’intégralité. Pareil sur un tapis à poil long que nous utilisons lors de nos tests, le robot a visiblement eu du mal à gérer cet exercice, contrairement à d’autres appareils moins intelligents. Il a ainsi adopté un tracé pour le moins étonnant le poussant à oublier certaines zones du tapis. Là où il se montre le plus efficace, c’est sur les tapis à poil ras.

Un mode dédié aux animaux domestiques

L’appareil porte un soin particulier aux espaces dédiés aux animaux domestiques. Il suffit de lui signaler ces derniers pour qu’il y consacre une attention particulière. Vous pouvez même demander au robot de prendre des photos de votre chat ou de votre chien lors de ses déplacements. Plus ludique qu’indispensable. Last but not least, la station possède un double compartiment à détergents, un premier classique et un second adapté aux animaux. Du consommables en plus à acheter…

Lavage des sols

C’est la pièce maitresse de l’Aqua10 Ultra Roller. Le rouleau auto-nettoyant s’affirme comme le technologie qui permet de faire la différence. Jusqu’à présent les robots avaient tendance à se contenter de quelques allers-retours pour aller laver les serpillières à la base. Mais globalement elles finissaient par tourner sur elle-même avec une saleté mal évacuée. Ici le rouleau s’auto-nettoie au fur et à mesure qu’il avance. 12 jets d’eau propre humidifient et lavent le rouleau de manière constante, tandis qu’une raclette permet de récupérer la saleté au fur et à mesure. Le robot dispose pour cela d’un réservoir à eau propre et d’un réservoir à eau sale pour stocker la saleté durant ses phases de lavage. Lorsqu’il retourne à sa base, le rouleau est lavé à l’eau chauffée à 100°C. Le robot relève parfaitement bien sa mission de lavage des matières grasses liquides ou des traces de crayon. Il montre toutefois quelques limites sur celles d’une pastel grasse étalée sur du carrelage. Mais avec sa pression de 11 N sur les sols, il parvient à en enlever une grande partie là où les serpillières rotatives se montrent moins efficaces.
L’Aqua 10 dispose d’un système de protection du rouleau pour éviter de mouiller les zones sèches ou les tapis lors de son passage. Ce cache se déploie automatiquement lorsque le robot reconnaît un tapis notamment.

Entretien

A chaque retour à sa station, le robot vidange sa poussière, lave son rouleau et le sèche pour éviter odeurs et bactéries. Le robot en tant que tel ne nécessite pas d’un entretien particulier. Le système de double brosse se révèle particulièrement efficace et ne s’encombre pas de poils ou de cheveux. Il évacue l’ensemble dans le bac à poussière, pour rester au maximum efficace. Le robot peut retourner à la station pour se vidanger s’il estime qu’il a fait le plein de poussière. Mais nous avons relevé un problème d’évacuation du réservoir à poussière et avons été surpris de trouver régulièrement de la poussière collée au filtre HEPA. Et ce n’est pas tout. Nous avons été confronté à un bourrage de ce dernier. L’aspiration automatique ne parvenant pas à faire son job efficacement. Nous avons une petite idée là-dessus. Elle fera l’objet d’une news dédiée après retour du fabricant sur le sujet (nous sommes en attente d’une réponse de sa part).

Le robot consomme pas mal d’eau avec son rouleau auto-nettoyant. Il faudra être vigilant sur le remplissage et le vidage des réservoirs à eau propre et eau sale. Le rouleau se retire facilement si vous souhaitez le nettoyer manuellement. Mais la station parvient à faire le nécessaire.
La base reste quant à elle étonnamment propre, même après une dizaine de sorties pour laver les sols. Le nettoyage à l’eau chauffée à 100°C fait très bien le job. Il faudra veiller toutefois à nettoyer la grille d’accueil. Mais globalement la station ne demande pas un investissement lourd.

Autonomie et niveau sonore

Nous avons relevé une autonomie de 163 min avant qu’il ne retourne se charger à sa base. Il retourne se charger dès qu’il passe sous la barre des 20 % d’autonomie restante. Si le robot n’a pas terminé de nettoyer, il se recharge et reprend là où il s’était arrêté. Dans la plupart des situations, cette autonomie suffit amplement pour nettoyer un grand logement sans interruption. Il lui faut 205 minutes pour se recharger à 100 %.
Clairement, l’Aqua10 n’est pas le plus autonome et le plus rapide à se charger. Mais il gère sa tâche efficacement et retourne quand il le faut à sa base.

Question bruit, il émet 63 dB lorsque la station vidange la poussière. C’est le cycle le plus bruyant. Le X50 Ultra se situe quant à lui à 64 dB.