Test Ninja Creami Swirl : pari réussi pour cette machine à glace à l’italienne, comme chez le glacier

Ninja s’est déjà fait un nom dans les glaces maison avec ses machines Creami, Deluxe ou Slushi. Avec la Creami Swirl, la marque américaine ajoute une corde à son arc : la glace à l’italienne, aussi appelée soft serve. Vendue autour de 349 €, cette machine 13-en-1 veut séduire les familles comme les passionnés, grâce à ses programmes variés couvrant glaces, sorbets, milkshakes ou encore yaourts glacés. Mais vaut-elle vraiment la place qu’elle occupe en cuisine ?

Conception et encombrement

Première impression : la Ninja Swirl en impose. Avec près de 10 kg sur la balance et plus de 40 cm de hauteur, elle occupe presque autant de place qu’un robot cuiseur multifonction ou une machine à café à grain. Son design est soigné, mais son gabarit la rend difficile à ranger dans un placard. Dans la boîte, on retrouve deux pots de 470 ml avec couvercles, un bol extérieur, une pale mélangeuse, un couvercle spécial pour le soft serve et un bac d’égouttage. Le montage initial demande un peu de pratique, mais on s’y fait vite.

Le vrai bémol, c’est la capacité. Chaque pot permet de préparer 3 à 4 cornets seulement. Autant dire que pour régaler une famille nombreuse, il faudra prévoir des pots supplémentaires (vendus séparément).

Fonctionnement

La Swirl reprend le principe des autres Creami : on prépare une base, on la congèle 24 heures, puis la machine la “crémerise” grâce à ses lames Creamerizer. Elle ne dispose pas de compresseur intégré, contrairement à une turbine professionnelle : impossible donc de préparer une glace à la minute, il faut anticiper.

Sa vraie nouveauté réside dans la distribution motorisée en cornet. Grâce à une poignée à trois vitesses, la glace sort sous forme de spirale, comme chez le glacier. C’est fun, assez simple à prendre en main, et les enfants adorent.

Performances et résultats

Sur le plan gustatif, la Ninja Swirl tient ses promesses. Les glaces à l’italienne sont réussies : légères, aérées, proches de ce que l’on trouve dans les chaînes de restauration rapide ou les fêtes foraines. Les sorbets et crèmes glacées classiques sont aussi bien maîtrisés, avec des textures globalement homogènes.

Certaines préparations demandent un peu de pratique : les gelatos ou les yaourts glacés peuvent parfois sortir trop mousseux, et un cycle supplémentaire (“re-spin”) est souvent nécessaire pour obtenir la bonne texture. De plus, le livre de recettes fourni manque de clarté. Nous y avons trouvé des traductions approximatives, dosages flous (“2 g à café” ?), ingrédients difficiles à trouver. Il faudra parfois improviser ou adapter.

Bruit

L’autre gros défaut de la Swirl, c’est son bruit. Avec 72 dB mesurés pendant le mixage, elle est plus bruyante qu’une machine à café automatique quand elle broie les grains. Dans une cuisine calme, cela peut vite devenir agaçant.

Entretien

Sur ce point, Ninja a bien fait les choses. Les pièces en contact avec les aliments passent au lave-vaisselle, ce qui facilite grandement le nettoyage. Le bec verseur du soft serve demande toutefois un peu plus d’attention : un goupillon est souvent nécessaire pour éviter les résidus collés. Petit conseil : mieux vaut rincer immédiatement les pots et accessoires après usage, plutôt que de les laisser traîner dans l’évier. Si la glace sèche, le nettoyage devient bien plus fastidieux.