Remplacer un four par une friteuse à air permettrait d’économiser jusqu’à 60 % d’énergie selon une étude faite par Papernest.
Face à la flambée des prix de l’électricité, de nombreux foyers français cherchent à adapter leurs habitudes pour consommer moins et mieux. Dans ce contexte, un nouvel appareil longtemps perçu comme un gadget séduit désormais par sa sobriété : la friteuse à air pulsée. Connu aussi sous le nom d’air fryer, cet appareil enregistre un succès fou depuis quelques années maintenant. La fameuse friteuse à air chaud a vu effectivement son chiffre d’affaires passer de 20 millions d’euros en 2020 à 271 millions d’euros en 2024. Plus de 2,6 millions d’appareils ont trouvé preneurs. Et ce n’est que le début, si l’on considère que 27 % des foyers seulement en sont équipés. Ce chiffre était de 14 % à fin 2022.
Pour en savoir plus, lire : Air fryers, aspirateurs laveurs… Les 5 stars du petit électroménager
Selon une étude réalisée par Papernest, remplacer un four traditionnel par un air fryer permettrait d’économiser jusqu’à 60 % d’énergie, en particulier pour les petits ménages. Une tendance que nous évoquions déjà sur Labo Maison.
Grâce à sa technologie de convection rapide et à son temps de préchauffage quasi nul, l’air fryer permet de cuire des aliments plus rapidement. En revanche, un four classique présente une puissance plus élevée, généralement autour de 2000 à 5000 watts. Son temps de préchauffage, combiné à des cuissons plus longues, peut entraîner une dépense énergétique supérieure.
Des économies substantielles
C’est ce que cherche à montrer l’étude de Papernest, société de courtage en énergie notamment. Pour cela elle s’appuie notamment sur des données de l’UFC-Que Choisir, de l’ADEME, du Ministère de la Transition Écologique, de l’INSEE et d’Eurostat. Pour une cuisson type (quiche, petits pains ou morceaux de poulet), la friteuse à air consommerait ainsi entre 36 et 73 % d’électricité en moins qu’un four classique.
Concrètement, griller des morceaux de poulet dans un air fryer demande trois fois moins d’énergie qu’un four familial de 70 litres, indique l’étude. Pour les petits formats, l’écart est encore plus significatif : jusqu’à 73 % d’énergie économisée pour cuire de simples petits pains.
Un appareil adapté aux petits foyers
Ce sont surtout les ménages d’une à deux personnes qui tirent le plus de bénéfices de cet appareil. Grâce à sa cavité plus petite et à un temps de chauffe très réduit, l’airfryer permet effectivement de cuisiner rapidement, sans gaspiller d’énergie.
Selon les estimations de l’étude, un foyer qui utilise sa friteuse à air deux fois par semaine peut économiser 12,60 € par an, et jusqu’à 25,20 € en cas d’usage plus intensif (quatre fois par semaine). Cela peut sembler modeste, mais cumulé à d’autres gestes du quotidien, ce changement a un réel impact sur la facture.
Réduire aussi les émissions de CO₂
En plus des économies financières, l’impact environnemental pourrait être aussi intéressant. Un foyer utilisant une friteuse à air au lieu d’un four classique évite 3 à 5 kg de CO₂ par an, soit l’équivalent de l’absorption d’un jeune arbre, précise l’étude. Et si plusieurs millions de foyers adoptaient cette solution, les économies d’énergie cumulées représenteraient l’équivalent de la production de 30 éoliennes.
Selon les projections de Papernest, si 10 % des foyers français changent leur mode de cuisson, cela représenterait :
- 186 millions de kWh économisés/an
- 12 000 tonnes de CO₂ évitées/an
- 40 millions d’euros économisés au total/an
Papernest confirme donc par cette étude que l’air fryer consomme moins qu’un four traditionnel. Pour autant, la friteuse à air chaud n’est pas forcément LE produit qui consomme le moins. Les Numériques ont réalisé récemment un comparatif avec une friteuse classique. Et la consommation des deux engins serait identique.
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