
Une bouillotte bien utilisée réchauffe, mal utilisée elle brûle. La DGCCRF rappelle les précautions essentielles pour éviter les accidents et profiter de la chaleur sans danger.

L’hiver approche, et avec lui le retour des bouillottes glissées sous les draps ou posées sur le ventre pour apaiser les douleurs. Mais attention : mal utilisée, une simple bouillotte peut devenir une véritable source de danger. Brûlures, éclatements ou matériaux fragilisés… Les autorités rappellent que certains gestes sont à proscrire pour éviter les accidents domestiques.
De la chaleur au danger
On a tendance à croire qu’il suffit de verser de l’eau bouillante, de refermer le bouchon et de profiter de la chaleur. Pourtant, c’est précisément ce qu’il ne faut pas faire.
Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de nombreuses bouillottes contrôlées sur le marché français présentent des risques accrus lorsqu’elles sont mal utilisées.
Remplies avec de l’eau bouillante, elles peuvent se déformer, se fissurer ou même éclater sous la pression. Résultat : des brûlures parfois graves, notamment sur les jambes, le ventre ou le dos. Chez les enfants et les personnes âgées, le danger est encore plus important, car la sensibilité à la chaleur est souvent réduite.
Les erreurs les plus fréquentes
Les consignes de sécurité figurent souvent en petit caractère sur l’emballage… et passent inaperçues. Pourtant, elles sont essentielles. Voici les erreurs à éviter absolument :
- Utiliser de l’eau bouillante : c’est la principale cause de rupture du matériau. Mieux vaut une eau chaude, mais non bouillante, autour de 60 à 70 °C.
- Remplir à ras bord : il faut laisser un espace libre, environ un tiers du volume, pour éviter la surpression interne.
- Ne pas évacuer l’air : l’air enfermé augmente la tension dans la bouillotte et accélère sa déformation.
- Appliquer directement sur la peau : une housse ou une serviette est indispensable pour éviter les brûlures de contact.
- Dormir avec la bouillotte : en dormant, on ne perçoit plus la chaleur. Mieux vaut la retirer avant de se coucher.
Des brûlures souvent silencieuses
Ce danger n’est pas toujours visible. Certaines personnes, notamment les diabétiques ou les seniors, peuvent souffrir de brûlures dites “silencieuses” : la peau s’abîme progressivement sous l’effet de la chaleur sans que la douleur soit immédiatement ressentie.
Un contact prolongé, même avec une bouillotte tiède, peut ainsi provoquer des lésions cutanées profondes.
Les bons réflexes à adopter
Heureusement, quelques gestes simples suffisent à se réchauffer sans danger :
- Utiliser de l’eau chaude mais non bouillante (80 à 90 °C maximum).
- Remplir la bouillotte aux deux tiers seulement.
- Faire sortir l’air avant de refermer.
- Toujours utiliser une housse isolante.
- Ne pas dépasser 30 minutes d’utilisation continue.
- Vérifier régulièrement l’état du caoutchouc et du bouchon.
- Remplacer la bouillotte dès qu’elle montre des signes d’usure.
La DGCCRF recommande également de vérifier la présence d’un marquage CE et d’une notice d’utilisation en français. Certaines bouillottes, notamment importées ou vendues à bas prix sur Internet, ne répondent pas toujours aux normes européennes de sécurité.
Mieux vaut prévenir que guérir
Les brûlures liées aux bouillottes représentent chaque année plusieurs centaines d’accidents domestiques, selon les centres de brûlés français. Si un incident survient, il faut immédiatement refroidir la zone atteinte sous l’eau tiède pendant au moins dix minutes, sans jamais appliquer de glace ni de corps gras.
La bouillotte reste un moyen naturel, efficace et économique pour se réchauffer, à condition de respecter quelques règles élémentaires. Une simple vigilance suffit pour continuer à profiter de sa chaleur… sans se brûler.
Source : DHCCRF
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