Le groupe Brandt placé en redressement judiciaire

Si certains acteurs de l’électroménager français ont le sourire en ce moment, comme les start-up Deglace ou EverEver qui avancent lentement mais sûrement dans leur développement, d’autres font grise mine. C’est le cas pour le groupe Brandt qui se retrouve en redressement judiciaire, selon des informations des Échos.

Après deux années consécutives de baisse du chiffre d’affaires (-3,6 % en 2023, -3,9 % en 2024), les sociétés Groupe Brandt et Brandt France ont obtenu mercredi 1er octobre l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal des activités économiques de Nanterre, selon le quotidien économique.

Le gros électroménager à la peine

Cette décision marque une étape clé dans la recherche d’un repreneur pour l’entreprise, qui détient également les marques De Dietrich, Sauter et Vedette. Racheté en 2014 par le groupe algérien Cevital, Brandt reste un des derniers poids lourds à produire du gros électroménager en France. Le groupe possède deux sites de production en France (Orléans et Vendôme) et un parc industriel en Algérie (Sétif), deux sites de R&D (Sétif en Algérie et Orléans en France).

Spécialisé dans la cuisson – fours et induction en particulier – Brandt produit environ 500 000 pièces par an, dont 70 % des ventes sont réalisées en France et 30 % en Europe. Son chiffre d’affaires atteint les 260 millions d’euros en 2025. Fondée en 1924, la marque centenaire fait face aujourd’hui à un défi crucial : trouver un repreneur capable de préserver son savoir-faire industriel et son ancrage hexagonal.

Selon les données NielsenIQ-GfK pour le Gifam, avec 14,5 millions d’appareils vendus et 5,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le gros électroménager a connu une baisse de -3,9 % en 2024 (vs 2023) en France. L’impact de la crise immobilière continue de se faire ressentir sur l’achat des produits de GEM et notamment des appareils de cuisine, souvent corrélé à l’acquisition d’un bien immobilier ou d’un déménagement.

Source : Les Échos