Test Aiper Scuba S1 : un petit robot de piscine sans fil simple et efficace

Le Scuba S1 est le modèle d’entrée de gamme de la marque Aiper. Ce robot sans fil vise un public en quête de simplicité, de compacité et d’autonomie correcte, sans se perdre dans les fonctions connectées avancées ou les performances extrêmes. Nous avons testé la version 2025, désormais connectée, vendue 699 €… et très souvent en promotion autour de 599 €. Voici notre verdict.

Installation

Le Scuba S1 ne cherche pas à en imposer visuellement. Compact (environ 40 cm de long pour moins de 7 kg à vide), il se distingue par son format ramassé et son poids plume, très loin des mastodontes de 15 ou 20 kg que l’on voit parfois dans cette catégorie. Un bon point pour les utilisateurs qui veulent pouvoir l’installer et le sortir de l’eau sans s’épuiser.

Sa conception est classique mais bien pensée : deux chenilles assurent la motricité, une paire de brosses souples à l’avant s’occupe du décrochage des saletés, et une large lamelle en silicone placée à l’arrière facilite la vidange express du robot lorsqu’on le sort de l’eau. Ce petit détail change tout : même chargé, le Scuba S1 reste facile à manipuler.

Jusqu’à 3 microns

Le panier filtrant offre un volume de 3,5 L, avec une structure en deux couches. Le filtre principal en maille fine (180 microns) s’occupe des débris classiques (sable, feuilles, insectes), tandis qu’un filtre MicroMesh supplémentaire, à insérer dans le premier, permet de capturer des particules jusqu’à 3 microns. Ce système améliore nettement la qualité de filtration en période de pollen ou après du vent.

Navigation

Le Scuba S1 n’embarque pas de LiDAR ou de capteurs de cartographie avancés, mais il ne se déplace pas pour autant de manière hasardeuse. Il s’appuie sur la technologie WavePath 2.0, introduite sur le Seagull Pro puis adaptée ici. Le principe : des mouvements latéraux réguliers pour optimiser la couverture du fond du bassin. Dans les faits, on observe un trajet en zigzag structuré, sans zone oubliée dans notre piscine de 8,50 x 3,65 m.

Le robot propose quatre modes de fonctionnement : un nettoyage complet (fond, parois et ligne d’eau), un mode “fond seul”, un mode “parois seules”, et un mode programmé (45 minutes tous les deux jours). Ces réglages peuvent être sélectionnés directement sur l’unique bouton du robot ou via l’application mobile.

Un seul propulseur de refoulement

Il monte également sur les parois, bien qu’avec moins d’assurance que les modèles plus puissants. Il atteint la ligne d’eau, mais semble s’y attarder moins, et sa capacité à la brosser efficacement reste modeste. Le robot n’a qu’un propulseur de refoulement, contre deux ou trois sur les modèles haut de gamme.

Sur les escaliers, le constat est mitigé : s’il est posé sur une marche, il peut grimper d’un ou deux niveaux, mais n’assure pas un nettoyage systématique de ces zones, notamment s’il les aborde en biais.

Performances de nettoyage

Côté aspiration, Aiper annonce un débit de 4200 GPH (environ 19 m³/h), ce qui positionne le Scuba S1 dans la moyenne haute des modèles entrée de gamme. Lors de nos cycles de test, le robot a avalé sans difficulté feuilles, sable et poussières. Le fond ressort propre, y compris dans les zones proches des buses de refoulement.

La filtration multicouche est un atout indéniable : en combinant les deux niveaux, on obtient une rétention efficace des fines particules. Pour un robot proposé sous les 600 € en promotion, c’est un point très positif. En revanche, les zones verticales comme la ligne d’eau ou les assises de parois sont nettoyées avec moins de rigueur, faute de puissance ou de pression suffisante.

Entretien

Le panier filtrant s’extrait facilement par le haut du robot et se nettoie au jet d’eau. Le fond est amovible, ce qui facilite l’évacuation des débris humides ou collants. Aucune pièce mécanique à démonter, pas de clips fragiles ou de pièces mobiles : l’entretien est à la portée de tous.

En fin de cycle, le robot ne remonte pas automatiquement à la surface. Il reste en général bloqué contre un mur, au fond du bassin. Il faut alors utiliser le crochet fourni (à fixer sur une perche, non incluse) pour le récupérer. Ce n’est pas aussi pratique qu’une fonction de remontée assistée, mais la légèreté du S1 rend la manœuvre acceptable.

Autonomie / Recharge

Le constructeur annonce jusqu’à 150 minutes d’autonomie. Dans la pratique, nous avons mesuré entre 2h40 et 2h50 par charge, ce qui permet généralement de couvrir intégralement un bassin de taille moyenne (jusqu’à 150 m²). L’arrêt est automatique en fin de cycle.

La recharge s’effectue via un connecteur magnétique à deux broches placé à l’arrière du robot, sous un petit cache hermétique. La recharge complète prend environ 3h50. Pas de station d’accueil ni de support mural fourni, mais la simplicité du système a le mérite d’être fiable.

Le mode Éco (ou périodique) permet au robot de nettoyer automatiquement 45 minutes toutes les 48 heures. Cela offre en théorie jusqu’à trois sessions par charge, de quoi maintenir un fond propre sans intervention manuelle en cas d’absence prolongée.

Connectivité

La version 2025 du Scuba S1 est compatible avec l’application Aiper. L’appairage initial est rapide : le robot est repéré en Bluetooth, puis bascule sur le Wi-Fi si le réseau est disponible. Dans l’application, on peut changer le mode de fonctionnement, lancer un cycle, et appliquer les mises à jour firmware.

Mais une fois immergé, la communication est coupée. Impossible de savoir s’il est actif, bloqué ou à court de batterie. Il n’y a ni suivi en temps réel, ni télécommande fournie, ni rappel automatique. La connectivité reste donc très basique, utile uniquement à la surface. On regrette par ailleurs, une fois de plus, qu’il ne soit pas possible de personnaliser un peu plus la programmation du robot.