Test – iRobot Roomba Max 705 Combo : l’aspirateur robot avec rouleau accessible

L’iRobot Roomba Max 705 Combo fait partie des aspirateurs robots les plus haut de gamme de la marque américaine. Il embarque les dernières technologies de pointe que l’on retrouve sur ce genre d’appareils et affiche une mission très délicate. Il doit effectivement permettre à iRobot de revenir sur le devant de la scène face à des marques chinoises toujours plus innovantes.

Le plus haut de gamme de la marque

Après un Roomba Plus 405 Combo très décevant, et un Roomba Plus 505 Combo prometteur, le Roomba Max 705 Combo doit annoncer le come-back de la marque pionnière sur ce marché. Mais désormais distancée et chahutée, iRobot voit son avenir s’assombrir sérieusement.

Nous avons eu le temps de tester ce nouvel aspirateur robot pendant plusieurs semaines. l’occasion de se familiariser avec lui, de jauger ses forces et de regretter ses faiblesses. Et le premier sentiment qui se dégage de cette phase de test est la frustration. Quelle n’a pas été effectivement notre frustration à l’usage de ce Roomba…

Construction et équipement

Le Roomba Max 705 Combo conserve le design sobre du 405 et du 505. La station adopte un format relativement compact par rapport à certains modèles haut de gamme de la concurrence. Elle prend en charge la recharge, la vidange du collecteur, le lavage automatique du rouleau serpillière et son séchage à l’air chaud. Le robot en revanche propose un design très imposant. Il affiche effectivement une certaine épaisseur, malgré l ‘absence de LiDAR sur le dessus de l’appareil. Il fait 10,5 cm de haut, ce qui n’est pas le plus discret du marché. On sait que les appareils avec rouleaux auto-nettoyants ne font pas partie des plus fins. Nous sommes ici en présence d’un modèle particulièrement costaud.

Pour rappel, le Dreame Aqua10 Ultra Roller fait 9,75 cm d’épaisseur.

Sous le robot, on retrouve une brosse centrale double en caoutchouc, deux brosses latérales et un système de lavage reposant sur un rouleau auto-nettoyant, déportable pour améliorer le nettoyage le long des plinthes.

Navigation et cartographie : du mieux pour iRobot

Comme pour le 505 Combo, l’appareil combine ici un télémètre laser (LiDAR) et une caméra frontale. Ce duo technologique offre une meilleure cartographie de l’habitat, mais aussi une détection des obstacles bien plus fine. La cartographie manque encore de finesse dans les contours ou les zones complexes, mais la détection des pièces est bonne, avec des plans clairs et globalement cohérents. Nous ne sommes clairement pas dans la précision d’un Dreame Aqua10 Ultra Roller. Mais le Roomba Max 705 s’en sort honorablement. Il ne va pas forcément s’améliorer avec le temps et apprendre à l’usage. Dommage. Il présentera toujours les mêmes hésitations dans ses déplacements et face à certains obstacles immobiles. Le robot évite la plupart des obstacles placés sur sa route comme un câble de smartphone, une chaussure d’enfant, un volant de badminton blanc… Roborock, Dreame ou Ecovacs conservent néanmoins une longueur d’avance sur la fluidité de navigation et la finesse des trajectoires. Mais iRobot progresse clairement, et cela se ressent à l’usage.

Une gestion mal maîtrisée des tapis

La grosse déception, c’est sa gestion des tapis. Le Roomba ne parvient pas à surmonter certains obstacles comme les tapis flottants. Il aura tendance à les pousser et à constituer face à lui des obstacles insurmontables, là où d’autres appareils parviennent à se hisser pour se laisser ensuite glisser. Le système d’élévation n’est clairement pas le plus efficace du marché. Il peut passer des seuils de 2 cm seulement. Le robot doit se retrouver face à des tapis épais et fixe pour pouvoir surmonter l’obstacle. Nous avons donc dû renoncer au nettoyage de certains espaces, en raison de la présence de tapis souple dans ces pièces.

Une routine efficace

Vous pouvez lancer votre routine en choisissant différentes options : aspiration seule, aspiration et lavage, aspiration puis lavage, avec mode plus ou moins intelligent. Le robot reconnaît les tapis et les protège du rouleau nettoyant grâce à sa coque de protection qui se met en place en fonction du sol reconnu. Le robot retourne à sa base régulièrement pour vidanger la poussière. Puis il repart pour terminer sa mission.

L’aspiration au rendez-vous

En termes d’aspiration, le Roomba Max 705 améliore encore l’expérience par rapport au Roomba Plus 505 Combo. Il s’appuie pour cela sur son système de double brosse qui montre son efficacité tant sur sols durs que sur les tapis fin et épais. Il fait clairement la différence avec ses deux compères que sont les 405 et 505. En optant pour le nettoyage intelligent, le robot va s’adapter à son environnement et venir à bout de la poussière et autres saletés présentes sur vos sols. Il aura un peu plus de mal sur les tapis à poils longs, comme beaucoup d’aspirateurs robots. Les deux brosses latérales tournent en permanence pour ramener vers le centre les saletés présentes dans les coins et les extrémités. Globalement, le Roomba s’en sort très bien en aspiration.

Lavage des sols

Le Roomba Max 705 compte sur son rouleau de lavage PowerSpin pour faire la différence. Lavé en continu pendant l’utilisation, le rouleau s’étend pour aller en profondeur dans les coins. Il parvient à venir à bout de nombreuses tâches mais peine sur les plus coriaces. Un cache de protection s’active automatiquement pour éviter de mouiller les tapis/moquettes. Mais il lui arrive d’activer le rouleau sur les bordures de tapis. Nous avons effectivement relevé ici le même souci que sur le 505, à savoir une gestion approximative des limites entre sol à laver à l’eau et tapis à aspirer.

Le Roomba Max 705 présente la particularité d’avoir un réservoir à eau sale accessible et amovible sur l’arrière de l’appareil. C’est plutôt pratique parce que cela permet de le nettoyer régulièrement. Mais nous avons été surpris et gêné à plusieurs reprises par ce réservoir qui peut laisser couler de l’eau lors de ses déplacements. Nous avons eu des problèmes de vidange et nous avons dû nettoyer par nous mêmes plus d’une fois ce réceptacle à eau sale, là où la station fait le job chez les concurrents.

Et c’est une première lors de nos tests, le robot a pu laisser des traces d’eau sur le parquet, à la sortie de la station d’accueil notamment, le réservoir amovible laissant couler de l’eau sale en mouvement.

Station d’accueil enrichie

Nous déplorions sur les modèles précédents l’absence de bac à détergent. iRobot corrige le tir avec la station d’accueil du Roomba Max 705 qui intègre désormais un tel compartiment dans le bac à eau propre. Et nous ne sommes pas sur un format propriétaire. Vous pouvez mettre le détergent que vous souhaitez.

La station d’accueil lave et sèche sinon le rouleau, à l’air chaud. C’est une bonne chose tant en termes d’hygiène que d’odeurs et d’humidité persistante. On sait que le lavage se fait à l’eau chaude à 70 °C . En revanche, iRobot ne communique pas sur la température du séchage à l’air chaud.

La station vidange la poussière lorsque le robot revient à sa base et dispose d’un sac à poussière permettant de stocker jusqu’à 75 jours de saletés.

Entretien

La planche de lavage et la rampe d’accès, non amovible, demande un entretien régulier. Le réservoir à eau sale ne se remplit pas très vite, en revanche. Il faudra tout de même penser à le rincer de manière régulière pour éviter les mauvaises odeurs.

Bruit et autonomie

Le Roomba Max 705 Combo fait partie des aspirateurs robots bruyants. Nous avons mesuré 55 dB en mode normal et 58 dB en mode boost. La station d’accueil atteint les 74 dB lorsqu’elle vidange la poussière. Autant vous dire qu’il vaut mieux ne pas être à côté à ce moment-là.

Concernant l’autonomie de l’appareil, nous avons mesuré 200 min d’activités mixtes. Le robot retourne à sa base lorsqu’il atteint les 14 % d’autonomie. Et il lui faut 169 minutes pour revenir à 100 %. C’est très correct et dans la moyenne globale des appareils haut de gamme.