Test Aarke Carbonator 3 : la machine à soda la plus élégante du marché

Aarke n’en est pas à son coup d’essai dans l’univers des machines à eau gazeuse. Avec la Carbonator 3, la marque suédoise signe un appareil à la fois robuste, design et minimaliste. Pensée pour durer, cette machine haut de gamme vise les amateurs de beaux objets et de bulles sur mesure. Mais tient-elle toutes ses promesses face aux dernières Sodastream ?

Un design raffiné et des matériaux premium

Dès le déballage, la Carbonator 3 impressionne. Son corps en acier inoxydable sans soudure, décliné en plusieurs finitions mates ou brillantes, lui confère un look épuré et très élégant. Aarke mise ici sur des matériaux durables, sans une once de plastique sur le corps de la machine. Une rareté sur ce marché encore largement dominé par le plastique.

Ce choix de matériaux ne sert pas seulement l’esthétique : la robustesse est au rendez-vous. Aarke annonce des tests poussés sur ses pièces mécaniques (ressorts, soupapes, amortisseurs), simulant plus de 10 000 cycles d’utilisation. Autant dire que la machine est faite pour durer.

Une utilisation simple… peut-être un peu trop

La Carbonator 3 mise sur la simplicité, et elle s’y tient. Remplissez la bouteille fournie jusqu’à la ligne, vissez-la sur la machine, puis abaissez le levier pour injecter le gaz. Plusieurs pressions permettent d’ajuster manuellement le niveau de gazéification selon vos préférences. Et c’est tout.

Car cette machine ne va pas plus loin. Elle ne propose aucun réglage, aucun affichage, aucun retour visuel. Pas de niveau de gaz, pas de personnalisation, pas d’indicateur, pas même un bouton. Le design est épuré… mais l’expérience l’est tout autant. Cela conviendra à celles et ceux qui veulent aller à l’essentiel, mais cela peut aussi paraître très limité, voire un peu frustrant pour un appareil vendu à ce prix.

À cela s’ajoute un système de vissage, là où Sodastream (avec ses cartouches Quick Connect) offre aujourd’hui une fixation bien plus rapide. C’est en effet le système embarqué dans les SodaStream Enso, SodaStream Art ou encore la SodaStream Terra. Il faut bien aligner le filetage de la bouteille avec celui de la machine. Une mauvaise manipulation peut entraîner un vissage de travers, une mauvaise étanchéité, et donc une perte de gaz. Il n’est pas rare de devoir s’y reprendre à deux fois. Il faut prendre le coup de main, ce qui enlève un peu à la simplicité revendiquée.

Enfin, contrairement à la Sage InFizz Fusion, elle ne permet de gazéifier que de l’eau plate. Toute tentative avec du jus ou du thé froid est à proscrire, au risque de provoquer une véritable éruption dans la cuisine.

Une bouteille pratique mais perfectible

La bouteille fournie est en plastique sans BPA, avec une contenance annoncée de 1 litre, mais une capacité réelle d’environ 800 ml. Elle reste suffisante pour un usage quotidien, mais un peu en retrait par rapport à certains concurrents.

Dommage : la Carbonator 3 ne propose pas de bouteille en verre. Contrairement à certaines machines Sodastream qui intègrent une protection spécifique autour de la bouteille pour permettre la gazéification sécurisée du verre (en cas de rupture sous pression), la Carbonator 3 ne dispose d’aucun système de protection intégré à la machine. Aarke préfère ainsi limiter les risques en se concentrant sur les bouteilles plastiques ou acier.

Par défaut, seule une bouteille en plastique est fournie dans le coffret. Toutefois, Aarke commercialise également une bouteille en acier inoxydable à double paroi, avec vide d’air. Cette version haut de gamme permet de conserver plus longtemps la fraîcheur et la pétillance des boissons, et elle est parfaitement compatible avec la machine. En revanche, elle est vendue séparément à un tarif premium : environ 45 € l’unité.

On note en revanche un bon point : la bouteille est compatible avec d’autres marques, comme certaines Sodastream ou la Philips GoZero, ce qui peut être un vrai plus si vous en avez déjà à la maison.

Un entretien de la machine ultra simple

Côté entretien, la Carbonator 3 se montre exemplaire. Sa finition mate ne retient pas les traces de doigts et ne raye pas facilement. Un simple chiffon doux suffit à la maintenir propre.

La présence d’un bac de récupération d’eau est un vrai plus. Il permet de récupérer les gouttelettes liées à la gazéification, évitant les projections sur le plan de travail — un détail que peu de machines concurrentes proposent.

Concernant la bouteille, l’entretien est un peu plus contraignant : elle ne passe pas au lave-vaisselle et ne doit pas être exposée à une température supérieure à 40 °C. Il faudra donc prévoir un lavage à la main à l’eau tiède, ce qui peut devenir fastidieux à la longue.