Après des années de production en Chine, Malongo fabrique désormais ses machines à café en Vendée. La PME niçoise mise sur le savoir-faire français et la durabilité pour prouver qu’une industrie responsable et rentable est encore possible dans l’Hexagone.
Fabriquer des machines à café en France : un pari que peu d’entreprises osent encore relever, surtout au moment où certains groupes qui ont misé sur le made in France font grise mine, à l’image de Brandt. Malongo, pionnier du café équitable, l’a pourtant fait. L’entreprise niçoise, fondée en 1934, vient d’investir 5 millions d’euros pour bâtir une nouvelle usine à La Roche-sur-Yon, en Vendée, où elle produit désormais ses machines à café Eoh et Duo, indique Le Journal du Pays Yonnais.
Après avoir longtemps fabriqué ses appareils en Chine, Malongo a choisi de rapatrier sa production sur le territoire national. « Nous prouvons qu’on peut produire responsable, rentable et accessible sans délocaliser. C’est une question de volonté », affirme son directeur général Jean-Pierre Blanc au journal local.
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De la Chine à la Vendée : un virage industriel
Dans les années 2000, Malongo s’était tournée vers la Chine, comme beaucoup d’industriels. Mais la promesse du “tout moins cher” a fini par montrer ses limites. problèmes de qualité, délais fluctuants, équipes instables et impact environnemental jugé trop lourd. L’entreprise décide alors de créer sa propre filiale industrielle : la Compagnie vendéenne de production.
Le choix de la Vendée ne doit rien au hasard. Le département abrite un tissu industriel dense et qualifié, notamment dans la plasturgie et la mécanique de précision. Dans la nouvelle usine de 3500 m², 25 à 30 salariés fabriquent désormais entre 350 et 400 cafetières par jour, avec un objectif de 100 000 unités par an.
La conception des machines a été entièrement repensée pour s’adapter à une production locale : 70 pièces seulement, contre 140 auparavant. 70 % des composants proviennent désormais de France. La carte électronique provient du Creusot et les pièces plastiques sont produites aux Herbiers et à Aizenay. Seuls le bloc hydraulique et la pompe viennent encore d’Italie.
Un café durable, de la graine à la tasse
Pour Malongo, cette relocalisation s’inscrit dans une démarche cohérente. Le groupe s’est fait connaître par son engagement dans le commerce équitable et le bio. Après avoir fait vivre des petits producteurs de café à travers le monde, la marque souhaite désormais soutenir l’emploi local et la durabilité industrielle.
Les machines de la marque incarnent cette philosophie : conçues pour durer 30 à 40 ans, elles s’opposent à l’obsolescence programmée. Vendues entre 119 € et 125 €, elles se déclinent en 18 coloris et associent design et réparabilité. Malongo prévoit d’ailleurs un nouveau modèle, la Malongo Duo qui va permettre de faire aussi bien des cafés en dosettes qu’un café filtre.
Sources : Le Journal du Pays Yonnais, La Croix.
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