Test Roborock QV 35A : un robot aspirateur qui va à l’essentiel avec efficacité

Tout le monde n’a pas forcément 1000 euros ou plus à dépenser pour s’équiper d’un aspirateur robot laveur. Et si les modèles haut de gamme occupent généralement le devant de la scène avec leurs innovations technologiques et leur niveau de performances sans cesse relevé d’un cran, les appareils de milieu de gamme ne s’en laissent pas compter. Ils bénéficient en général des technologies déjà éprouvées par le passé sur les anciens modèles plus onéreux. Et ce QV 35A de Roborock en est un bon exemple. Cet aspirateur robot laveur (dénommé aussi par la marque QR 598 ou encore Q Revo S amélioré) reprend à son compte bon nombre d’atouts de ses prédécesseurs plus haut de gamme mais avec un prix nettement plus accessible. Lancé en mars dernier à 600 euros, il se retrouve aujourd’hui, par le jeu des promotions, à moins de 450 euros. Station d’accueil multifonction, puissance d’aspiration calée à 8000 Pa et technique de lavage qui repose sur deux patins rotatifs, le tout un prix attractif, c’est alléchant. Nous avons souhaité vérifier son efficacité pendant deux semaines.

Cartographie et navigation : un évitement des petits obstacles perfectible

Si l’on est maintenant habitué à la présence d’une caméra nichée dans le pare-chocs des robots aspirateurs haut de gamme, le QV 35A en est privé. Néanmoins, il arrive très bien à s’en passer pour naviguer. Il s’en remet à son LiDAR logé dans la tourelle sur son capot. Et ce que l’on pourrait confondre avec une caméra à l’avant n’est autre qu’un système d’éclairage structuré. Ce dispositif repose sur la projection d’une lumière sur des éléments 3D pour en évaluer la taille. Il lui permet a priori de détecter la présence d’obstacles devant lui avec une bonne précision.

Le QV 35A a dressé une carte très précise de notre logement pendant son premier tour de repérage. Les pièces ont été parfaitement délimitées. Démuni de caméra, il n’a pas pu les identifier ni reconnaître les meubles qui s’y trouvent comme le proposent des robots plus haut de gamme, mais le résultat est très satisfaisant. Il a en revanche bien identifié les zones couvertes de tapis ou de moquette.

Quant à l’évitement d’obstacles, il se montre pertinent… avec les gros objets du moins. Durant notre test, le QV 35A a ignoré le câble USB au sol et l’a même englouti sans être perturbé. Il n’a pas davantage prêté attention à l’étui d’écouteurs, au bouchon de bouteille et à la chaussette. Il s’est approché de la bouteille d’eau de 33 cl, l’a poussée puis en a fait le tour. Autrement dit, il peine à détecter les petits éléments qui se trouvent sur son chemin. Mieux vaut donc faire un brin de rangement avant de le lancer à l’assaut du nettoyage.

En revanche, avec les pieds de meubles, les murs et autre objets volumineux très en relief, l’évitement se révèle efficace.

Par ailleurs, escalader les petits obstacles ne l’effraie pas. Il s’est assidument employé à passer par-dessus le pied de 2 cm de haut de notre fauteuil traîneau, sans élégance mais avec succès.

Aspiration : efficace sur sols durs, un peu moins sur moquette

Roborock revendique le QV 35A comme la version « améliorée » du Qrevo S. Et la principale différence se joue au niveau de l’aspiration. Le QV 35A développe ainsi 8000 Pa contre 7000 Pa pour son prédécesseur. C’est toujours ça de pris même si, à l’usage, cette évolution ne saute pas aux yeux. L’appareil se montre efficace pour ne faire qu’une bouchée des poussières, miettes, cheveux et autres poils d’animaux sur sols durs et moquettes fines. Deux passages sont rarement nécessaires pour y parvenir. Sur un tapis ou une moquette épaisse en revanche, il peine à extraire les petits débris en une seule fois. Deux passages avec un tracé plus serré permettent toutefois de retrouver un sol propre. On note aussi que, contrairement aux modèles Saros, ses grands frères haut de gamme, le QV 35A n’hésite pas à utiliser sa brossette latérale à deux brins sur tapis et moquettes. Il se montre ainsi plus efficace pour nettoyer le long des murs sur ces types de surface. Un bon point. Mais malheureusement, celle-ci est fixe. Il lui est donc impossible d’atteindre les coins.

Enfin, côté bruit, l’appareil sait travailler en restant discret. À 1,5 m de distance, nous avons mesuré 51 dB(A) en mode d’aspiration Normal. En mode Turbo, le bruit grimpe à 55 dB(A) pour atteindre 59 dB(A) en mode Maximal et 62 dB(A) en mode Max+ (le boost pour moquette). C’est très acceptable.

Lavage des sols : idéal pour un entretien très régulier

Pour cette version « améliorée » du Qrevo S, Roborock n’a pas jugé utile d’intégrer une fonction pourtant bien pratique : un patin rotatif extensible. Pour le lavage des sols, le QV 35A se dote simplement de deux patins fixes. Il se révèle donc un peu moins efficace dès qu’il s’agit de longer les murs en laissant une bande de 2 à 3 cm non lavée.

Pour tout le reste de la surface, il affiche des performances équivalentes au Qrevo S. À savoir, il fournit des résultats satisfaisants en un passage sur des sols peu sales mais doit s’y reprendre à deux, voire trois fois pour venir à bout des traces plus incrustées. En d’autres termes, il ne faudra pas attendre que le sol soit très encrassé avant de programmer un lavage. En revanche, pour un entretien régulier, il fait parfaitement son office. On apprécie également que la fonction SmartPlan, présente sur les modèles haut de gamme, soit aussi proposée sur ce modèle. Elle permet d’organiser intelligemment le nettoyage des pièces selon leur type et les habitudes. Elle peut permettre de gagner du temps dans les différents réglages laissant au robot le choix de la profondeur de nettoyage.

Entretien : un robot facile à vivre

La station d’accueil du QV 35A fournit les services essentiels que l’on attend d’un robot laveur autonome. Elle embarque un bac d’eau propre de 4L, un bac d’eau sale de 3,5L et un sac à poussières de 2,5 L. Il y a donc de quoi voir venir (entre deux et six semaines selon l’usage et la présence ou non d’animaux domestiques à la maison) avant de devoir s’en occuper.

La station s’occupe aussi du lavage des serpillères. Celui-ci s’effectue avec une eau à température ambiante. Idem pour leur séchage où l’air n’est pas chauffé. Si en été ce n’est pas un problème, l’hiver, avec des températures en baisse, le séchage des serpillères pourra prendre plus de temps. Heureusement, l’opération reste discrète, mesurée à 46 dB. Attention : la station ne dispose pas de réservoir pour le détergent. Il faudra donc en ajouter manuellement dans le réservoir d’eau propre. Enfin, on apprécie de pouvoir ôter la planche de lavage pour passer un coup de chiffon dessus de temps en temps et la débarrasser des éventuels résidus qui peuvent s’y accumuler. Néanmoins, après deux semaines d’utilisation, force est de constater que la station fait correctement son job et ne laisse que très peu de débris sur la planche de lavage.

Quant au robot, il demeure très simple à entretenir. Sa brosse principale, entièrement constituée de caoutchouc, ne retient ni les cheveux longs ni les poils d’animaux. Sa forme lui évite de recourir à un système de coupe comme c’est le cas chez de nombreux concurrents. On apprécie aussi la conception de la brossette latérale qui ne souffre pas non plus de cheveux entortillés.