Avec un hiver 2025 / 2026 sous haute tension énergétique, la gestion du chauffage nocturne divise les foyers. Faut-il tout éteindre pour alléger la facture ou maintenir une chaleur douce pour le confort ? Entre recommandations officielles de l'ADEME, type de radiateurs et qualité de l'isolation, la réponse n'est pas unique. Décryptage des bonnes pratiques pour dormir au chaud sans vous ruiner.
Alors que l’hiver 2025 / 2026 s’installe et que la pression sur les factures énergétiques ne faiblit pas, chaque foyer se retrouve face au même dilemme le soir venu : faut-il éteindre complètement ses radiateurs pour faire des économies, ou maintenir une chaleur douce ? Entre recommandations de l’ADEME et spécificités de votre équipement, la réponse n’est pas aussi binaire qu’il n’y paraît.
Voici les règles d’or pour programmer vos nuits sans sacrifier votre confort ni votre portefeuille.
La règle générale : baisser plutôt que couper
Contrairement à une idée reçue tenace, l’extinction totale du chauffage la nuit est rarement la meilleure stratégie. L’ADEME (Agence de la transition écologique) préconise plutôt un abaissement contrôlé de la température autour de 16 ou 17°C.
Pourquoi ne pas tout couper ? Si vous laissez la température de votre logement chuter trop bas, les murs et les sols refroidissent. Au réveil, votre système de chauffage devra surconsommer de l’énergie pour réchauffer non seulement l’air, mais aussi la structure même du bâtiment. C’est le principe de l’inertie thermique.
De plus, dormir dans une chambre fraîche (autour de 16-17°C) favorise un sommeil de meilleure qualité. Le gain est donc double : santé et économies, sachant que chaque degré en moins réduit votre consommation d’environ 7%.
À chaque équipement sa stratégie
Si la consigne de 17°C est une bonne base, la méthode idéale varie considérablement selon votre installation. Les experts distinguent trois cas de figure :
- Les radiateurs électriques et convecteurs : Ces appareils ont une montée en température très rapide (faible inertie). Ici, l’abaissement nocturne est très pertinent et efficace, car la relance au matin sera quasi immédiate.
- Les chaudières gaz ou fioul : Elles fonctionnent souvent avec une inertie plus lourde. L’arrêt complet est déconseillé pour éviter une surconsommation brutale au matin. Maintenir une température réduite permet de stabiliser la consommation.
- Les pompes à chaleur (PAC) : C’est l’exception notable. Ces systèmes sont conçus pour offrir un rendement optimal lorsqu’ils fonctionnent de manière régulière. Les PAC consomment davantage pour rattraper un grand écart de température que pour maintenir une chaleur constante. Pour elles, la stabilité est reine.
L’importance cruciale de l’isolation
Tous ces conseils doivent être modulés selon la qualité de votre logement. Dans une « passoire thermique » ou un logement mal isolé, les déperditions de chaleur sont si rapides que l’abaissement nocturne peut devenir contre-productif si les murs deviennent glacés.
Dans ce cas de figure, la priorité n’est pas tant le réglage du thermostat que la chasse aux fuites thermiques : isoler les fenêtres, les murs et les plafonds reste le meilleur investissement à long terme.
Les gestes clés pour optimiser vos nuits
Pour passer de la théorie à la pratique cet hiver, voici trois réflexes à adopter :
- Automatisez : Investissez dans un thermostat programmable ou connecté. Il baissera la température automatiquement quand vous dormez et relancera le chauffage 30 minutes avant votre réveil.
- Testez : Chaque logement réagit différemment. Essayez le réglage à 17°C sur une semaine et surveillez votre compteur.
- Entretenez : Un système encrassé consomme plus pour le même résultat. La maintenance annuelle est un impératif économique.
En résumé, l’hiver 2025 sera celui du compromis intelligent. Ne cherchez pas à vivre dans un frigo la nuit, mais pilotez finement votre installation. Votre facture vous remerciera.
