Le gouvernement a annoncé jeudi le report à 2030 de l’obligation d’équiper tous les logements d’un thermostat programmable, initialement prévue pour 2027. Une décision qui intervient en pleine confusion médiatique et politique autour d’un texte encore largement méconnu du grand public.
Thermostat Google Nest
Le gouvernement a officiellement repoussé à 2030 l’obligation d’équiper tous les logements d’un thermostat programmable. Prévue initialement pour 2027 dans un décret de 2023, la mesure a suscité de nombreuses inquiétudes. Elles portaient notamment sur l’obligation d’adopter un thermostat connecté…
Comme le rappelle Le Parisien, le décret du 7 juin 2023 prévoyait effectivement que tous les logements — neufs ou anciens — disposent d’un système de pilotage du chauffage d’ici 2027. Sur Bluesky, le ministre des Finances Roland Lescure a confirmé jeudi 4 décembre que l’obligation serait finalement décalée au 1er janvier 2030. L’idée est de « laisser plus de souplesse aux ménages et aux professionnels pour s’équiper ».
Le ministre répond également ainsi à la montée des critiques autour des coûts d’équipement. Certains responsables politiques les ont évalués entre 200 et 550 euros, installation comprise. Une bonne occasion de dégonfler une possible crise politique…
Une confusion autour du texte
Le texte constitue une transposition stricte d’une directive européenne, censée améliorer la maîtrise des dépenses de chauffage et, à terme, alléger les factures. Environ 27 millions de foyers ne sont pas encore équipés. Mais surtout, la loi n’impose pas de thermostat connecté, explique RMC-BFMTV, citant le patron d’Hello Watt, Sylvain Le Falher. « Les consommateurs ont le choix de leur thermostat », assure-t-il. Les propriétaires pourront effectivement choisir entre trois types d’appareils : un thermostat programmable classique, un modèle connecté pilotable à distance ou un thermostat intelligent capable d’ajuster automatiquement la température. Tous permettent d’obtenir entre 10 % et 15 % d’économies de chauffage, un poste qui représente en moyenne 60 à 77 % de la facture d’énergie des ménages.
Si l’équipement peut représenter un budget, les spécialistes rappellent qu’il est généralement amorti en un à deux hivers. Le gouvernement précise également que des aides continueront d’accompagner la transition, selon le matériel installé et le fournisseur d’énergie.
