C’est officiel : le Passe Navigo augmentera de 2 € par mois dès le 1er janvier 2026. Une hausse qui rapproche toujours un peu plus le forfait annuel de la barre des 1000 €. Voici le détail des nouveaux tarifs et des aides.

Navigo : qui paie quoi ?
Navigo : qui paie quoi ?

À partir du 1er janvier 2026, le Passe Navigo mensuel passera de 88,80 € à 90,80 €, soit 2 € de plus par mois.
Une hausse annoncée par Île-de-France Mobilités dans un message signé de sa présidente, Valérie Pécresse, mettant en avant les investissements massifs réalisés dans les transports franciliens.

Pourquoi ce nouveau tarif ?

Selon Île-de-France Mobilités, cette augmentation s’inscrit dans un “bouclier tarifaire” limitant la hausse à l’inflation + 1 %, comme en 2025. L’objectif affiché : financer la modernisation du réseau, avec notamment :

  • des extensions et nouvelles lignes (métro, tram, téléphérique),
  • l’arrivée de nouveaux trains et métros,
  • la transition vers une flotte de bus plus propre,
  • le renforcement de la sécurité dans les transports,
  • et la préparation des futures lignes, dont la ligne 18 du métro en 2026.

Autrement dit, la hausse est présentée comme un levier pour maintenir et améliorer la qualité de service.

Combien allez-vous vraiment payer ?

C’est là que l’addition devient plus concrète.

  • Tarif mensuel en 2025 : 88,80 € pour le Pass toutes zones
  • Tarif mensuel en 2026 : 90,80 €, soit +24 € par an pour un abonnement mensuel classique.

Mais pour les usagers qui optent pour le forfait annuel (12e mois consécutif est offert), le seuil symbolique n’est pas encore franchi, mais il devient chaud brûlant.

  • Navigo annuel 2025 : 88,80 € × 11 mois = 976,80 €
  • Navigo annuel 2026 : 90,80 € × 11 mois = 998,80 €

Et les aides dans tout ça ?

Île-de-France Mobilités rappelle que :

  • les salariés bénéficient toujours d’une prise en charge employeur de 50 % minimum, pouvant aller jusqu’à 100 % dans certains cas,
  • les collectivités (Région et Départements) participent également à l’effort financier,
  • des tarifs réduits ou aides spécifiques existent pour les jeunes, les seniors, les personnes en situation de précarité ou les bénéficiaires de dispositifs sociaux.

Pour un salarié pris en charge à 50 %, la hausse réelle sera donc d’environ 1 € par mois, soit 12 € par an.

Une hausse contenue… mais qui s’inscrit dans la durée

Si l’augmentation reste limitée sur le papier, elle intervient pour la deuxième année consécutive, avec une hausse identique à celle de 2025. Résultat : le coût du transport public en Île-de-France continue de progresser, dans un contexte où le pouvoir d’achat reste sous tension pour de nombreux ménages.

La promesse est claire : payer plus aujourd’hui pour de meilleurs transports demain.
Reste à savoir si, pour les usagers, la qualité perçue suivra durablement la trajectoire tarifaire.