Fermetures choc chez Leroy Merlin à Paris : l’enseigne teste un nouveau format

Par Marco Mosca

Publié le 21/11/2025 à 14:54

Leroy Merlin va fermer deux grands magasins parisiens en 2026 pour tester des boutiques de petite taille dans la capitale. Une stratégie qui surprend salariés et syndicats, inquiets pour l’avenir des 271 employés concernés.

Un magasin Leroy Merlin à Villeneuve d'Ascq
Un magasin Leroy Merlin à Villeneuve d’Ascq

Leroy Merlin crée la surprise en annonçant la fermeture de deux de ses quatre grands magasins parisiens, Rosa-Parks et Daumesnil, d’ici 2026. Une décision rare pour l’enseigne de bricolage, comme le rappelle Le Parisien dans un article publié jeudi 20 novembre.

Selon le quotidien, ces fermetures ne traduisent pas un recul de l’enseigne dans la capitale, mais un repositionnement stratégique. Leroy Merlin entend effectivement renforcer sa présence en cœur de ville. Et pour cela,le groupe mise sur des commerces de proximité. Des boutiques spécialisées de 100 à 250 m², dédiées à la cuisine, à la salle de bains ou à la menuiserie verront ainsi le jour. Ces petits formats, déjà testés dans le XVe arrondissement et à Boulogne, attirent une clientèle très locale : « 90 % résident dans un rayon de 1,5 km », indique la direction citée par Le Parisien.

20 points de vente d’ici 2030

L’entreprise prévoit l’ouverture de 20 points de vente de ce type d’ici à 2030 et promet trois nouvelles adresses parisiennes dès 2026. Le journal rappelle que Paris a souvent joué le rôle de laboratoire commercial, et ce test pourrait inspirer d’autres grandes villes françaises.

Mais cette stratégie suscite de fortes inquiétudes parmi les 271 salariés concernés. Le Parisien relève un climat social tendu lors du comité social et économique central. L’enseigne promet une solution de reclassement pour chaque employé dans ses 26 magasins franciliens. Pourtant, les syndicats dénoncent des menaces implicites : en cas de refus du reclassement proposé, un « licenciement pour motif disciplinaire » serait possible, une option jugée « inadmissible » par la CFDT.

Les syndicats dénoncent « un plan social déguisé »

Du côté de FO et de la CGT, la colère monte. Les représentants évoquent un « plan social déguisé ». Ils dénoncent le manque de transparence sur la rentabilité réelle des magasins. Ils soulignent également que ces implantations avaient été des choix stratégiques de l’entreprise pour occuper le terrain en centre-ville.

Les organisations syndicales ont demandé une expertise indépendante sur les magasins concernés et ont déclenché une procédure d’alerte, notamment au sujet des risques pesant sur la santé et la sécurité des salariés.

Source : Le Parisien

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