
Charlotte, le robot-araignée australien, promet de bâtir une maison de 200 m² en 24 h : un projet fou pensé pour la Terre… et la Lune.

Imaginé comme une machine à la fois mobile, autonome et capable d’évoluer sur des terrains difficiles, le robot baptisé Charlotte repose sur une architecture inspirée du monde animal. Ses concepteurs ont observé le déplacement fluide et précis des araignées pour créer un système à huit bras articulés, chacun doté d’un mini-bras secondaire et d’un module d’impression 3D.
Grâce à cette structure, Charlotte peut se mouvoir sur des surfaces irrégulières, grimper sur des murs déjà érigés et assembler les éléments d’un bâtiment sans intervention humaine. Le robot combine les technologies de Crest Robotics et Earthbuilt Technology, qui ont uni leurs expertises en robotique et en systèmes d’extrusion.
Une maison de 200 m² en 24 heures

Le principe est simple : Charlotte collecte sur place des matériaux naturels comme le sable, la terre ou encore des gravats recyclés. Ces éléments sont compactés puis extrudés couche par couche pour former les murs d’un bâtiment. Résultat : une construction d’environ 200 m² peut être réalisée en seulement 24 heures, soit la cadence de travail équivalente à celle d’une centaine de maçons.
Le robot embarque une intelligence artificielle capable d’analyser en temps réel son environnement pour ajuster la densité du matériau, la vitesse d’impression et l’orientation des parois. Le tout avec une empreinte carbone réduite, puisque Charlotte utilise principalement des ressources locales.
Une révolution pour la construction durable
Pensé d’abord pour répondre à la pénurie mondiale de logements, le robot pourrait jouer un rôle majeur dans les années à venir. Sa capacité à bâtir rapidement, à moindre coût et avec peu de main-d’œuvre ouvre des perspectives inédites dans le domaine de la construction écologique.
Charlotte n’est pas un robot industriel fixe : elle se déplace, s’adapte à chaque terrain et ne dépend pas d’un chantier entièrement préparé. À terme, ce type de technologie pourrait aider à bâtir des logements durables dans les zones sinistrées ou dans les régions isolées.
Objectif : la Lune

Si Charlotte a été pensée pour les chantiers terrestres, son ambition dépasse déjà notre planète. Ses créateurs l’imaginent construire des habitats lunaires à partir du régolithe, le sol poussiéreux présent à la surface de la Lune.
Ce scénario, encore expérimental, s’inscrit dans la continuité des programmes spatiaux qui envisagent d’établir des bases permanentes sur la Lune à l’horizon 2030. Grâce à son autonomie et à sa capacité d’utiliser les matériaux locaux, Charlotte pourrait être un acteur clé de ces futures missions.
Un projet encore en développement
Pour l’heure, Charlotte reste un prototype. Les premiers essais grandeur nature sont prometteurs, mais plusieurs étapes restent à franchir : validation technique, conformité aux normes de construction et adaptation aux différents environnements.
Les équipes de Crest Robotics travaillent déjà à améliorer la précision du robot et à tester la résistance des structures imprimées. L’objectif est de rendre cette technologie accessible à grande échelle dans les prochaines années.
Une vision pour l’avenir
Charlotte symbolise une rupture dans le monde du bâtiment : une construction plus rapide, plus propre et plus intelligente. Qu’il s’agisse de répondre à la crise du logement ou de préparer les futures colonies lunaires, ce robot-araignée pourrait bien représenter l’un des visages de la construction du XXIᵉ siècle.
Sources : ABC News Australia, 3D Printing Industry.
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