Test de la caméra d’extérieur TP-Link Tapo C660 Kit : une caméra extérieure 360 autonome et complète

La gamme Tapo de TP-Link regroupe désormais l’ensemble des produits connectés de la marque dédiés à la maison : ampoules, prises, et bien sûr caméras de surveillance. Avec la Tapo C660 Kit, TP-Link vise une nouvelle fois le meilleur rapport qualité/prix du segment. Cette caméra extérieure motorisée 4K est livrée avec un panneau solaire, permettant une installation sans prise électrique. Vendue autour de 160 €, elle promet une surveillance complète et autonome.

Découverte et conception

La Tapo C660 reprend le principe de la C520WS, déjà bien connue : une caméra panoramique motorisée capable de pivoter sur 360 °. Elle peut suivre un mouvement manuellement via l’application ou automatiquement grâce à l’intelligence artificielle. Son design, arrondi et compact, reste soigné. La construction en plastique inspire confiance, même si sa tenue dans le temps en plein soleil reste à confirmer. Certifiée IP65, elle résiste à la pluie et au vent, et fonctionne entre –20 °C et +45 °C.

La caméra se compose de deux blocs solidaires : le module optique principal et la base accueillant la connectique USB-C, le haut-parleur et sans doute la batterie interne. L’ensemble est discret (64,8 × 114,6 mm) et pensé pour un montage mural simple.

Le panneau solaire fourni, d’une puissance de 2,5 W, alimente la batterie de 10 000 mAh et se relie par un câble USB-C étanche avec rallonge de 4 m. Sa puissance maintient efficacement la charge, mais il faut impérativement recharger la caméra sur secteur avant la première utilisation.

Installation

Deux systèmes de fixation sont proposés : le premier permet d’installer la caméra et le panneau solaire sur le même support, le second place la caméra directement au mur, avec la possibilité de positionner le panneau plus loin grâce au câble fourni. Dans les deux cas, le montage est bien pensé. La caméra s’arrime solidement à une pièce intermédiaire, un clic sonore confirmant l’ancrage. Un bouton libère ensuite la caméra pour la recharger, nettoyer l’optique ou accéder à la carte microSD.

Le panneau solaire, certifié IP65, délivre une puissance maximale de 2,5 W et se connecte en USB-C via un câble étanche prolongé par une rallonge de 4 m. Il ne recharge pas totalement la batterie de 10 000 mAh, mais maintient efficacement son niveau. TP-Link recommande d’ailleurs une charge complète sur secteur avant la première installation.

La marque donne quelques conseils de hauteur et d’orientation pour optimiser la couverture et la lumière solaire. Pour nos essais, nous avons opté pour un montage temporaire à l’aide de colliers Rilsan avant la fixation définitive. La caméra étant assez lourde, mieux vaut prévoir des chevilles solides adaptées au support.

Une fois fixée, la mise en route se fait simplement : après insertion de la carte microSD et pression sur le petit bouton d’alimentation, l’appairage avec l’application Tapo est immédiat et l’enregistrement peut être activé sur le Cloud ou en local.

Application Tapo

L’application Tapo centralise l’ensemble des produits connectés de la marque, une famille qui ne cesse de s’étoffer avec l’arrivée récente de serrures ou même d’aspirateurs robots. Cela pourrait sembler complexe, mais TP-Link a bien organisé son interface. Les équipements sont regroupés par pièces en haut de l’écran et par catégories en bas, ce qui permet d’accéder rapidement à tous les appareils installés dans la maison. Il est également possible de définir des favoris pour afficher les plus utilisés dans un onglet dédié.

L’écran principal de la caméra reste classique mais complet. On y retrouve l’image en direct avec la date et l’heure, ainsi qu’un bandeau de raccourcis pour prendre une photo, lancer un enregistrement, régler la sensibilité du micro ou utiliser le haut-parleur pour communiquer – pratique, par exemple, pour calmer un chien qui aboie. Juste en dessous, huit icônes rassemblent les principales fonctions : l’interphone, le contrôle de l’angle et de l’inclinaison, le mode patrouille (horizontal ou vertical), l’activation ou non de l’alarme, le mode confidentiel qui coupe temporairement tout enregistrement, ou encore l’allumage manuel des LED d’éclairage. D’autres fonctions sont plus anecdotiques, comme « Marquer sur », qui affiche à l’écran la nature de l’objet détecté, ou le zoom IA, qui laisse la caméra décider de la zone à agrandir. Derrière le bouton « Soins Tapo », enfin, se cachent les options liées au service cloud payant Tapo Care.

Pour les utilisateurs plus chevronnés, l’application regorge d’options et de réglages. On peut créer des Actions intelligentes pour faire interagir plusieurs appareils : déclencher un enregistrement intérieur lorsqu’une caméra extérieure détecte un mouvement, ou allumer des lumières via une prise connectée. Les scénarios sont nombreux, surtout si l’on utilise l’assistant vocal Amazon Alexa ou Google Home. On regrette simplement que TP-Link n’ait pas encore adopté le protocole Matter, de plus en plus répandu dans la maison connectée.

Qualité d’image et détection

La détection de mouvement le Tapo C660 s’appuie sur un capteur PIR. La portée est importante, y compris lorsque la caméra a été placée pour les besoins de nos tests très haut. Bien entendu, il est possible de réduire logiciellement la largeur du cône de détection pour éviter, par exemple d’aller voir ce qui se passe chez le voisin ou dans la rue voisine, ce qui arrive facilement si, comme nous vous installez la caméra à une hauteur relativement élevée. La caméra peut filmer jusqu’en 4K (3840 x 2160 pixels) avec 15 images par seconde et la possibilité d’obtenir un zoom numérique x18. Il est également possible de réduire la définition pour appliquer des améliorations d’images WDR, Wide Dynamic Range, une sorte de HDR.

En journée, les images produites sont impeccables avec beaucoup de détails et une belle dynamique. Les différences d’exposition, comme une zone ombrée dans un espace globalement très ensoleillé, seront bien gérées. L’imposante taille du capteur est utilisée pour offrir d’excellentes possibilités de zoomer dans l’image. Nous sommes restés en 4K, car l’impact du WDR en abaissant la définition des images ne nous a pas semblé particulièrement probant.

La nuit en fonction de vos goûts, la Tapo C660 utilise deux stratégies. La première s’appuie sur l’utilisation de l’infrarouge avec donc à la clé des images noir et blanc. C’est suffisant à notre sens pour identifier une silhouette, mais pas beaucoup plus. Certains concurrents offrent dans ces conditions plus de détails. La seconde met à profit les LED intégrées pour offrir un mode couleur. La qualité fait un bond en avant avec cette fois des vidéos détaillées et nettes. Les couleurs sont bien là bien que manquant un peu de peps.

Attention toutefois à l’emplacement de la caméra. Installée à moins de 3 mètres, elle offre d’excellents résultats de nuit, avec une image claire et détaillée. Au-delà, la puissance limitée des LED se fait sentir et la qualité des vidéos s’en ressent.

De plus, comme souvent dans cette gamme, la reconnaissance des objets détectés reste perfectible. Le résultat est globalement satisfaisant, mais loin d’être infaillible : un chien, pourtant bien identifié comme tel par la logique humaine, est reconnu comme une personne dans 9 cas sur 10. En revanche, la détection des véhicules s’avère précise et constante.

Audio et sirène

Les micros intégrés permettent de capter les conversations lorsque les personnes parlent suffisamment fort, ce qui n’est évidemment pas le cas des cambrioleurs. La qualité sonore dépend aussi de la distance entre la caméra et la source, mais le rendu reste correct. Dans l’autre sens, depuis l’application, il est possible de parler à distance : la voix est alors retransmise par le haut-parleur de la caméra, dont la puissance s’avère convaincante. Enfin, la sirène intégrée fait office d’alarme d’appoint. Installée à 4,5 mètres de hauteur, elle atteint environ 70 dB(A) au sol selon nos mesures — de quoi alerter le voisinage immédiat, sans aller beaucoup plus loin.

Tapo Care, une offre cloud premium onéreuse

À l’issue du mois gratuit, les utilisateurs devront choisir s’ils souhaitent continuer avec la formule payante développée par le constructeur. TP-Link commercialise son service de stockage en ligne sous l’appellation Tapo Care, disponible en deux versions tarifées à 3,99 € et 11,99 € mensuellement.

La formule d’entrée de gamme autorise la connexion de cinq caméras maximum et conserve les enregistrements durant une semaine. Elle intègre également l’envoi de notifications enrichies par des captures d’écran et un système de filtrage automatique des messages. Deux fonctions encore en bêta sont aussi proposées : la compilation de vidéos et la réalisation d’un rapport hebdomadaire.

La version supérieure double la durée de conservation des vidéos (30 jours donc) et permet de synchroniser jusqu’à dix caméras. Le positionnement tarifaire du fabricant reste relativement élevé, d’autant plus que l’absence de formule à l’année empêche de réaliser des économies substantielles.