Même quand les températures chutent, ouvrir les fenêtres reste indispensable. Selon l’ADEME, aérer son logement chaque jour est un geste simple, écologique et économique, à adopter même en plein hiver. On vous explique pourquoi.
Ouvrir les fenêtres en plein hiver peut sembler absurde. Pourtant, selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), c’est un geste essentiel pour votre santé, votre logement et même votre facture de chauffage. Aérer quelques minutes par jour, même sous zéro degré, permet de renouveler l’air intérieur et d’éviter l’accumulation de polluants invisibles.
Un air intérieur souvent plus pollué qu’à l’extérieur
Contrairement à ce qu’on imagine, l’air de nos logements est souvent plus pollué que celui de la rue. D’après l’ADEME, il peut contenir jusqu’à 8 fois plus de polluants : produits ménagers, peinture, bougies parfumées, meubles, chauffage ou encore cuisson.
Sans aération quotidienne, ces composés stagnent, favorisant maux de tête, allergies, fatigue et humidité.
Pourquoi il faut aérer, même quand il fait froid
L’hiver, le réflexe est de tout fermer pour conserver la chaleur. Mais plus un logement reste confiné, plus l’air devient humide et difficile à chauffer.
Résultat : une sensation de froid persiste, malgré le chauffage, et la facture grimpe.
Aérer 5 à 10 minutes permet d’évacuer l’humidité, de réduire les moisissures et de faciliter la chauffe de l’air sec une fois les fenêtres refermées.
En pratique, il faut ouvrir grand les fenêtres de chaque pièce pendant 5 à 10 minutes matin et soir.
Les murs et les meubles, qui conservent la chaleur, ne refroidissent pas pendant ce court laps de temps. Vous ne perdez donc pas d’énergie.
Les bons moments pour aérer selon l’ADEME
Tous les moments ne se valent pas. En ville, il vaut mieux éviter les heures de pointe, plus polluées.
L’ADEME recommande d’aérer :
- Le matin avant 8 h, avant le pic de circulation.
- Le soir après 20 h, lorsque l’air extérieur est plus pur.
En campagne, le moment importe moins : l’essentiel est de renouveler l’air deux fois par jour.
Les sources de pollution dans votre logement
Vous pensez respirer un air pur chez vous ? Détrompez-vous.
Voici les principales sources de pollution domestique recensées par l’ADEME :
- Les produits ménagers et désodorisants contiennent des solvants et des parfums chimiques.
- Les bougies et encens libèrent des particules fines.
- Les meubles en aggloméré dégagent du formaldéhyde.
- Le chauffage au gaz, au fioul ou au bois produit du monoxyde de carbone.
- Le tabac reste la source la plus nocive en intérieur.
Aérer permet de diluer et d’évacuer ces polluants, évitant leur accumulation dans les tissus et les surfaces.
Bien aérer sans gaspiller la chaleur : les bons gestes
Pour combiner confort thermique et air sain, il suffit de quelques précautions simples :
- Éteignez le chauffage avant d’ouvrir les fenêtres.
- Créez un courant d’air en ouvrant plusieurs ouvertures à la fois.
- Aérez 5 à 10 minutes maximum, pas plus.
- Refermez bien après pour conserver la chaleur des murs.
Grâce à leur inertie, les parois et meubles ne se refroidissent pas, ce qui évite les déperditions importantes.
L’importance du taux d’humidité
L’air intérieur doit conserver un taux d’humidité entre 40 et 60 %.
En dessous, il devient trop sec et irrite les voies respiratoires.
Au-dessus, il favorise la prolifération de moisissures, acariens et bactéries, sources d’allergies et de problèmes respiratoires.
Si vous observez de la condensation sur vos fenêtres, c’est le signe qu’il faut aérer davantage ou vérifier votre VMC.
Aérer, ventiler, purifier : un trio complémentaire
L’aération naturelle ne remplace pas la ventilation mécanique contrôlée (VMC), mais la complète.
Une VMC bien entretenue assure un renouvellement permanent de l’air, tandis que l’ouverture ponctuelle des fenêtres permet un “coup de propre” rapide.
Et pour les logements urbains ou mal ventilés, un purificateur d’air peut aider à capturer les particules fines et les pollens, surtout pendant les pics de pollution.
Un geste simple pour votre santé… et vos factures
Respirer un air frais et sec améliore le sommeil, la concentration et le bien-être.
Mais c’est aussi une manière de réduire votre consommation de chauffage :
moins d’humidité, c’est moins d’énergie dépensée pour atteindre la même température.
Ainsi, aérer chaque jour, même en hiver, devient un geste à la fois écologique, économique et sanitaire.
Source : ADEME.
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