Test du Dreame C1 Station : un robot laveur de vitres efficace, mais limité

Nettoyer ses vitres reste une corvée que peu de foyers apprécient. Entre la raclette, les traces de produit et le temps passé, l’idée d’un robot laveur de vitres paraît séduisante. Nous avons testé le Dreame C1 Station plusieurs semaines, sur des surfaces régulièrement entretenues, mais aussi sur des vitres très sales. Vendu autour de 499 €, ce modèle promet 3 heures d’autonomie et un nettoyage automatisé. Est-ce suffisant pour remplacer un bon coup de chiffon ?

Design et ergonomie

Le Dreame C1 Station se distingue par son format imposant. Le robot et sa station sont fournis dans une valise de 6 kg, qui n’est pas des plus discrètes dans un placard. Contrairement à un aspirateur robot que l’on pose et oublie, ce laveur de vitres demande d’être sorti et installé avant chaque session.

Le robot lui-même adopte un format carré de 26 cm de côté. Un gabarit qui lui permet de couvrir efficacement les grandes baies vitrées, mais qui exclut d’emblée les petites fenêtres de salle de bain. La finition inspire confiance, et le système d’enroulage automatique du câble de 5,5 m est une bonne surprise : il évite les enchevêtrements fastidieux.

Un point important mérite d’être souligné : la lingette de nettoyage ne recouvre pas toute la surface. Le centre du robot est laissé vide pour l’aspiration, et seules les bandes latérales assurent le frottement. Résultat : la zone réellement en contact avec la vitre est réduite, ce qui limite l’efficacité sur les salissures incrustées.

Installation et mise en route

L’appairage avec l’application Dreame Home se fait rapidement, sans difficulté particulière. Plusieurs modes sont disponibles : rapide, approfondi, nettoyage des bords ou mode manuel. L’app reste claire, même si son intérêt est limité : il faut toujours être présent pour installer et déplacer le robot.

Avant chaque session, il faut remplir le réservoir de 80 ml avec de l’eau et éventuellement la solution nettoyante fournie. Le chiffon microfibre doit être correctement positionné, légèrement humide pour de meilleurs résultats. La station, dotée d’une ventouse, assure une fixation solide au sol et active l’aspiration du robot (5 500 Pa) qui plaque fermement l’appareil contre la vitre. La sécurité est rassurante : aucun risque de décrochage n’a été constaté.

L’usage demande une certaine méthode. Il faut donner au robot de la marge pour détecter les bords de la vitre, et accepter de rester à proximité pendant le cycle. L’expérience se prend rapidement en main, mais reste plus contraignante que celle d’un aspirateur robot autonome.

Performances de nettoyage

Sur des vitres entretenues régulièrement, le résultat est satisfaisant : poussière, petites projections et traces légères disparaissent. L’avant/après est visible, et la couverture des angles est correcte grâce aux brosses latérales.

En revanche, dès que les vitres sont très sales (traces de doigts, dépôts gras, vitrages extérieurs exposés), les limites apparaissent vite. La faible surface de frottement de la lingette ne permet pas de décrocher efficacement les taches tenaces. Même après pulvérisation de produit, certaines marques subsistent. Le robot est donc efficace à condition d’un usage fréquent, presque préventif.

Nous avons mesuré la vitesse sur une baie vitrée de 1,50 m par 2 m, soit 3 m². En mode approfondi, le cycle a duré environ 18 minutes. Cela équivaut à un rythme de 10 m² par heure. Une maison équipée de grandes baies vitrées pourra donc être nettoyée en une session, mais cela reste plus long qu’un nettoyage manuel énergique.

Côté autonomie, les 3 heures annoncées sont réalistes. La batterie intégrée de la station permet de se passer de prise électrique, un vrai progrès par rapport aux modèles filaires. Le bruit mesuré (63 dB) reste acceptable : on l’entend fonctionner, sans être dérangeant.

Application mobile

L’application Dreame Home remplit son rôle sans fioritures. L’écran principal affiche le niveau de batterie, le mode actif et la progression du cycle. Les modes de nettoyage se sélectionnent simplement et les notifications sont pertinentes (fin de cycle, batterie faible).

Contrairement à un aspirateur robot, il est bien entendu impossible de lancer un nettoyage en votre absence. Le robot doit être installé manuellement sur chaque vitre. L’historique de nettoyage est anecdotique, mais le diagnostic de maintenance rend service pour rappeler le nettoyage des brosses et du chiffon.

Prix et concurrence

Affiché à 599 € et actuellement en promotion à 499 €, le Dreame C1 Station se positionne sur un segment premium. Son principal concurrent direct est l’Ecovacs Winbot W2 Omni, vendu autour de 550 €. Les deux adoptent une station avec batterie intégrée et un système de pulvérisation intelligent. La différence se joue surtout sur l’approche marketing : Dreame met en avant son aspiration puissante et son système de nettoyage dans les coins.

Il existe également une autre catégorie de robots laveurs de vitres : les modèles à deux patins rotatifs. Plus compacts et bien moins chers, ils offrent en général une meilleure qualité de nettoyage, car les patins tournent et exercent un vrai frottement sur la surface vitrée. Les résultats sont souvent plus convaincants, notamment sur les traces de doigts et les dépôts gras. En revanche, leur autonomie reste limitée. Le nettoyage est moins rapide sur de grandes surfaces.

À l’autre extrémité du marché, on trouve aussi des robots autour de 100 €, mais ceux-ci cumulent les défauts : aspiration insuffisante, autonomie très faible et fiabilité aléatoire. Le Dreame C1 Station se démarque nettement de ces produits d’entrée de gamme, même s’il ne parvient pas totalement à gommer la limite physique liée à sa surface de frottement réduite.