Roborock Saros 10 vs Dreame L40s Pro Ultra : lequel est fait pour vous ?

Le Dreame L40S Pro Ultra et le Roborock Saros 10 font partie des dernières nouveautés du segment des robots aspirateurs laveurs haut de gamme. Lancés respectivement en mai et mars 2025, ces deux appareils concentrent des technologies de pointe : navigation intelligente, détection d’obstacles, système de lavage automatisé, brosses anti-enchevêtrement et application mobile complète. Si leurs fiches techniques partagent de nombreux points communs, plusieurs éléments les distinguent une fois en conditions réelles. Puissance d’aspiration, autonomie, qualité de lavage, station d’entretien… Lequel tire vraiment son épingle du jeu ? Place au duel.

Navigation et cartographie : presque impeccables

Les deux aspirateurs robots laveurs assurent une navigation quasiment parfaite durant les tests en conditions réelles. D’ailleurs, ils utilisent les mêmes systèmes composés d’un télémètre LiDAR logé dans leur tourelle, d’une caméra frontale et de capteurs de bords. Ils parviennent à cartographier les différentes pièces en un seul tour de repérage et à identifier les différents types de sol dans le logement. Ils sont en mesure de gérer jusqu’à quatre cartes.

En termes de détection et d’évitement d’obstacles, quelques points perfectibles ont été observés aussi bien sur le Roborock que sur le Dreame. Sur les sols durs, le Saros 10 n’a pas eu de difficulté à contourner les petits obstacles. Mais sur la moquette, il n’a pas pu détecter le câble USB qui traîne au sol et l’a emmené avec lui. Ce modèle a aussi pris du temps à franchir un seuil de 4 cm, un défaut aperçu également sur le Dreame qui n’a pas réussi à escalader un pied plat de 2 cm.

Le L40S Pro Ultra, lui aussi, détecte bien les objets posés au sol. Il a même réussi à éviter le câble USB placé sur le tapis et le sol dur, contrairement au Roborock. En revanche, il se révèle trop prudent parfois, nuisant à sa précision. Sa caméra RVB couplée à l’IA a, par exemple, imaginé de fausses grosses particules (reflets lumineux en réalité).

Efficacité d’aspiration : le Roborock conserve une courte avance

Avec ses 22 000 Pa, le Roborock Saros 10 affiche l’une des puissances d’aspiration les plus élevées du marché. Sur sols durs, il fait preuve d’une efficacité remarquable dès le premier passage, qu’il s’agisse de poussières fines, de cheveux ou de résidus plus imposants comme du riz ou de la litière. Sur moquette fine ou tapis à poils longs, il livre aussi de très bons résultats, mais nécessite dans ce cas deux passages pour un nettoyage en profondeur.

Le Dreame L40s Pro Ultra n’est pas en reste. Son moteur de 19 000 Pa s’approche des performances du Roborock. Sur les sols durs, il aspire sans difficulté les débris courants. Sur les tapis épais, deux passages sont également nécessaires, mais l’application permet de forcer l’augmentation de puissance au passage d’une zone très sale ou en présence de grosses particules. C’est un vrai atout pour les logements avec des animaux ou des enfants.

Les deux robots partagent un système de brosse anti-enchevêtrement à double rouleau, redoutablement efficace. Chez Roborock, les rouleaux sont alignés en série, tandis que Dreame opte pour une disposition côte à côte. Dans les deux cas, le système fonctionne bien : les cheveux et poils longs ne s’enroulent pas autour des axes, ce qui limite les besoins d’entretien.

Côté finitions, même constat pour les deux modèles : leur brossette latérale extensible est parfois paresseuse. Elle nécessite souvent une activation manuelle via l’application pour nettoyer efficacement le long des murs et dans les coins.

Enfin, malgré ses ambitions, le mode SmartPlan du Saros 10 ne tient pas encore toutes ses promesses. Lors de nos essais, il n’a pas toujours su adapter sa stratégie de nettoyage au type de sol ou au degré de salissure. Il faudra donc compter sur de futures mises à jour logicielles pour pleinement exploiter son potentiel.

Lavage des sols : le Roborock prend l’avantage

En matière de lavage, le Roborock Saros 10 devance légèrement le Dreame L40s Pro Ultra. Les deux robots offrent de bonnes performances pour l’entretien quotidien : ils éliminent sans difficulté les taches fraîches en un seul passage. Toutefois, le Saros 10 s’appuie sur une serpillière vibrante (VibraRise), plus efficace que les patins rotatifs du Dreame lorsqu’il s’agit d’ôter des saletés incrustées. Il est aussi plus réactif lors des changements de surface, même si deux passages avec un taux d’humidification élevé restent souvent nécessaires pour les taches tenaces.

Chez Dreame, on retrouve un système MopExtend, avec un patin rotatif extensible conçu pour atteindre les bords et les zones étroites. Mais comme pour Roborock, son efficacité dépend de l’activation manuelle depuis l’application. Dans les deux cas, les angles et plinthes peuvent être oubliés si l’utilisateur ne force pas l’usage de ces fonctions spécifiques.

Le Saros 10 dispose aussi d’une petite serpillière latérale censée améliorer le nettoyage le long des murs. Malheureusement, son comportement reste trop aléatoire : elle n’est que rarement déployée, et son action demeure timide. Même constat pour la brosse latérale du Dreame, qui se rétracte ou s’étend en fonction des besoins, mais nécessite une activation régulière dans l’application pour un résultat satisfaisant.

Station d’accueil : le Dreame a un petit plus sur cette manche

Le Roborock Saros 10 possède une station d’accueil élégante, avec sa couleur noire et sa façade brillante façon miroir. Cependant, le Dreame L40s Pro Ultra n’a rien à envier à ce premier modèle. Côté praticité, les stations de ces deux modèles embarquent chacune un collecteur de poussière, un réservoir d’eau propre, un réservoir d’eau sale et un petit compartiment pour le détergent.

Sur le Saros 10 comme sur le L40s Pro Ultra, le vidage du collecteur, le remplissage du réservoir d’eau propre, ainsi que le lavage et le séchage des serpillières sont automatisés. Bonus : les serpillières sont lavées à l’eau chaude et séchés à l’air chaud. Et pour vous faciliter davantage la tâche, ces aspirateurs robots laveurs effectuent automatiquement le dosage du détergent dans l’eau.

Au-delà de ces belles caractéristiques qui simplifient grandement leur entretien, on doit tout de même évoquer une différence assez flagrante entre eux. Si le Dreame propose une fonction de nettoyage automatique de la planche de lavage, le Roborock n’en a pas. Ce qui implique la nécessité de rincer manuellement ce socle pour enlever les accumulations de saletés au fond.

Autonomie et bruit : le Roborock travaille plus longtemps

Le Saros 10 affiche une autonomie supérieure de 46 minutes par rapport au Dreame. En effet, cet aspirateur robot a tenu 185 minutes en mode d’aspiration standard, contre 139 minutes avec le L40s Pro Ultra. Son temps de chargement complet (20 % à 100 %) est de 2h27, contre 3h environ avec l’autre robot. Si leur batterie est à plat au cours du travail, ces appareils rejoignent automatiquement leur base pour se recharger. Une fois rechargés, ils retournent terminer leur tâche.

Pour ce qui est du bruit, les deux aspirateurs sont à égalité. Ils passent discrètement à travers les pièces. Ils produisent 53 dB(A) en mode standard et 63 dB(A) en mode boost. On peut programmer des nettoyages à toute heure de la journée sans déranger les voisins.

Conclusion : le Roborock est le vainqueur

C’était un duel très serré ! Le Roborock Saros 10 l’emporte d’une courte tête. Ce modèle offre une autonomie plus longue (189 minutes), une puissance d’aspiration exceptionnelle (22 000 PA) et un système de lavage moderne avec son système VibraRise. Les deux aspirateurs robots se rapprochent beaucoup sur plusieurs critères, dont la navigation, la cartographie et l’entretien. Toutefois, on ne doit pas oublier que le Saros 10 coûte nettement plus cher que le L40s Pro Ultra. Le premier modèle est à 1 499 € et le second à 849 € sur Amazon. Le Dreame se présente donc comme une option plus accessible sans sacrifier les performances.