Test de la caméra extérieure TP-Link Tapo C520WS : une caméra 360° complète et abordable

La C520WS qui nous intéresse aujourd’hui constitue une mise à jour de la TP-Link Tapo C510W, un best-seller de la marque. Au programme : une qualité d’image améliorée et une meilleure connectivité. La caméra est proposée au prix de 79,99 €, avec bien entendu tout le nécessaire pour son installation, y compris les vis et les chevilles pour une fixation murale.

Une caméra motorisée, résistante et bien équipée

La TP-Link Tapo C520WS appartient à la catégorie des caméras dites panoramiques. Cela signifie qu’elle est motorisée afin de pouvoir pivoter horizontalement, mais également verticalement. Cette possibilité permet d’ajuster précisément l’angle de vision de la caméra selon son installation. Elle peut par exemple être fixée dans un angle tout en couvrant la zone de surveillance souhaitée. Autre atout de ce type de système : la TP-Link Tapo C520WS propose une fonction de suivi automatique. En clair, si un intrus est détecté, elle peut le suivre pour conserver une vision précise de ses actions. Horizontalement, la caméra peut pivoter sur 360°, contre 130° verticalement.

Accessoires fournis et installation physique

Dans le carton, vous trouverez, en plus de la caméra, son pied de fixation murale avec la visserie nécessaire, ainsi que son alimentation électrique. Cette dernière prend la forme d’un bloc secteur doté d’un long et fin câble, qui facilite son passage dans un joint de fenêtre. Des embouts sont également fournis. Ils servent à assurer une connexion étanche grâce à un corps en plastique à visser, complété par un joint.

Design compact, antennes Wi-Fi, certification IP66

La caméra est en plastique blanc et noir. On remarque immédiatement la présence de deux petites antennes absentes sur la C510W. Elles devraient améliorer, en théorie, la qualité de la réception Wi-Fi. L’ensemble mesure 124 x 123 x 107 mm. Ce sont des dimensions plutôt compactes pour ce genre de produit. Elle répond à la norme IP66, ce qui signifie qu’elle résiste aux jets d’eau puissants provenant de toutes les directions ainsi qu’à la poussière. Les pluies les plus fortes ne devraient donc pas poser de problème. Même assurance du côté des températures de fonctionnement, avec une plage officielle comprise entre -20 et +45 °C. Reste, à notre sens, la question de la résistance au soleil, qui peut frapper fort sur du plastique.

Capteur 4 MP, vision 2K et modes nocturnes intelligents

L’avant de la caméra regroupe une optique f/1,6, derrière laquelle se trouve un nouveau capteur de 4 mégapixels. Il peut assurer des prises de vue en 2560 x 1440 pixels. C’est donc un peu mieux que la C510W (3 mégapixels et 2304 x 1296 pixels). Il s’agit d’une résolution 2K, qui permet d’apprécier beaucoup plus de détails qu’un simple 1080p. Autour de l’objectif prennent place deux LED infrarouges, deux LED d’éclairage et une LED d’état. La TP-Link Tapo C520WS propose plusieurs modes de vision nocturne : un mode infrarouge classique en noir et blanc, avec une portée maximale de 30 mètres ; un mode couleur qui s’appuie sur les deux projecteurs LED pour une meilleure précision à courte distance ; et un mode automatique.

Trois modes de vision nocturne : infrarouge, couleur et automatique

Dans ce dernier cas, la caméra bascule automatiquement de l’infrarouge vers la couleur lorsqu’un évènement est détecté. Cela entraîne l’allumage des projecteurs, ce qui peut produire un effet dissuasif : souriez, vous êtes filmé. À l’arrière, vous trouverez le slot pour carte mémoire microSD. Il permet d’enregistrer localement les évènements.

Un micro bidirectionnel et une alerte sonore dissuasive

La caméra intègre aussi un micro et un haut-parleur pour écouter ce qui se passe et dialoguer. Cela peut être utile pour calmer un chien qui aboie ou pour donner des instructions à un livreur. Le haut-parleur est également utilisé pour la fonction d’alarme sonore, couplée avec l’alarme lumineuse. Il ne s’agit pas d’une véritable sirène capable de dépasser les 100 dB. Mais sa puissance est suffisante pour repousser les intrus les moins aguerris.

Côté connectivité, on retrouve évidemment le Wi-Fi. Contrairement à l’Aqara G5 Pro testé ici, seuls les réseaux 2,4 GHz sont pris en charge. Pour rappel, cette bande de fréquence offre des débits plus limités que le 5 GHz, mais avec une portée supérieure. À cela s’ajoute une connexion Ethernet, absente sur la C510W. Si vous en avez la possibilité, cette option est idéale pour garantir la stabilité de la connexion. Elle permet aussi d’éviter les éventuels brouillages radio parfois mis en œuvre par les cambrioleurs les plus chevronnés.

Installation facile, avec ou sans perçage

Grâce à sa motorisation, la TP-Link Tapo C520WS offre plus de souplesse à l’installation qu’un modèle classique. Vous pouvez facilement ajuster son angle de vision. Le support fourni permet de la fixer sur un mur vertical, un poteau ou un surplomb comme une avancée de toit. Dans notre cas, pour éviter de percer un mur lors d’une installation provisoire, nous avons placé la caméra sur les barreaux d’une fenêtre.

Branchement et étanchéité des câbles

Un câble blanc assez court sort de l’arrière de la caméra et se termine en Y. La première branche correspond au connecteur pour l’alimentation électrique. L’adaptateur secteur circulaire vient s’y connecter avec un petit joint à glisser pour assurer une bonne étanchéité. La seconde branche permet de connecter un câble Ethernet. TP-Link fournit un raccordement tubulaire étanche en plastique. Si vous optez pour le Wi-Fi, la suite se fait directement depuis l’application. Nous vous conseillons de monter le tube Ethernet avec son bouchon. Cela rend l’installation plus propre et protège le connecteur de la pluie, même s’il n’est pas utilisé.

Première configuration via l’application TP-Link Tapo

Dans l’application, l’initialisation de la caméra est classique. Ajoutez un appareil, choisissez le modèle et la méthode de connexion. L’application vous demandera ensuite de saisir les paramètres de votre réseau Wi-Fi, puis d’assigner la caméra à une pièce. Une fois la carte microSD insérée, elle est automatiquement formatée. Votre caméra est alors prête à l’emploi.

La caméra s’est connectée sans problème à notre réseau Wi-Fi, malgré un emplacement extérieur éloigné du point d’accès. Les deux antennes ajoutées par rapport à la version précédente semblent efficaces. Le seul inconvénient potentiel vient de l’absence de batterie et de panneau solaire. L’alimentation est prévue pour venir de l’intérieur de la maison. Il faut donc faire passer un fil. Cela n’a pas posé problème dans notre cas, le câble passant facilement par le joint d’une petite fenêtre. Ce ne sera pas forcément le cas chez tout le monde.

Une application complète avec scénarios domotiques intégrés

Comme beaucoup de marques de produits connectés, TP-Link regroupe tout dans une seule application. Vous pouvez ainsi accéder et paramétrer différents produits : prise connectée, robot aspirateur ou caméra. Cela complexifie légèrement l’interface, mais facilite certaines fonctionnalités, notamment pour créer des scénarios entre appareils. Pour éviter l’effet usine à gaz, TP-Link a classé ses appareils dans des catégories, accessibles depuis le bandeau inférieur. Une catégorie est dédiée aux caméras.

Interface par tuiles et raccourcis directs

En cliquant dessus, vous accédez à un panneau par caméra avec son nom, une miniature et trois boutons. Ils permettent de lancer la lecture, couper le son et accéder aux réglages avancés. Le direct s’affiche avec un horodatage et quatre boutons sous l’image. Ils servent à faire une photo, lancer un enregistrement, couper le son ou démarrer une conversation audio.

Un autre panneau rassemble sept icônes, dont celle de la fonction alarme. La sirène de la caméra se déclenche en cas de détection d’un élément défini. Vous pouvez, par exemple, exclure les animaux domestiques. La section « Panoramique & inclinaison » contrôle le moteur de la caméra. L’utilisateur peut la déplacer dans les deux axes ou lancer une patrouille horizontale ou verticale. La TP-Link Tapo C520WS permet aussi de créer un chemin panoramique avec trois angles de vue ajustables (360°, 270° ou 180°). Une fois ces points définis, la caméra se déplace automatiquement de l’un à l’autre, assurant une surveillance continue.

Depuis l’application, vous pouvez aussi allumer les LED à distance. Toutefois, leur puissance reste limitée. À ce niveau, l’Aqara G5 Pro Wifi fait mieux.

Comme mentionné plus haut, l’interaction entre appareils est simple à mettre en œuvre. Il s’agit des « Actions intelligentes ». Des automatisations sont proposées par défaut, mais vous pouvez en créer de nouvelles avec un appui sur le bouton +. Nous avons, par exemple, configuré le système pour qu’une prise connectée allume un spot lorsqu’une personne est détectée. La caméra est aussi compatible avec Amazon Alexa et Google Home.

Performances en conditions réelles : image, son et détection

Qualité d’image (jour et nuit)

Depuis l’application, vous pouvez choisir la qualité vidéo : 720p (HD), 1080p (Full HD) ou 1440p (QHD 2K). Nous recommandons d’utiliser la qualité maximale pour faciliter l’identification d’un intrus. Réduire la définition n’a de sens que si votre connexion Wi-Fi est faible ou si vous souhaitez maximiser l’espace de stockage.

De jour, les vidéos présentent une qualité satisfaisante avec une bonne dynamique. Le piqué est toutefois un peu faible et les traitements numériques manquent parfois de finesse. Le contraste paraît artificiellement poussé. Mais l’essentiel est là : on peut identifier une personne à plus de dix mètres.

De nuit, nous avons testé le mode automatique. L’enregistrement commence en infrarouge (noir et blanc), puis passe en couleur avec l’allumage des LED. TP-Link est ici nettement distancé par Aqara. Les vidéos couleur sont, selon nous, tout juste passables, avec beaucoup de bruit numérique. Il vaut mieux rester en infrarouge, un mode bien plus efficace.

Qualité audio : micro et haut-parleur

La TP-Link Tapo C520WS dispose d’un micro qui permet d’entendre ce qui se passe. Toutefois, le bruit n’est pas pris en compte pour la détection. Nous avons pu entendre une conversation entre deux personnes situées à une dizaine de mètres et cachées derrière une haie. Le haut-parleur manque un peu de puissance, mais le rendu sonore est correct.

Système de détection : efficacité et limites

La détection est sensible, comme nous l’avons constaté dans notre zone de test avec des arbres en mouvement. Il est possible d’ajuster cette sensibilité dans l’application. La caméra peut identifier des personnes, des animaux ou des véhicules. Mais, comme l’Aqara G5 Pro, l’identification reste parfois hasardeuse. Notre chien, de bonne taille, a ainsi été pris pour une personne. Cela peut créer un moment de panique en recevant une alerte « Personne détectée » alors qu’il n’y a aucun humain à la maison. Enfin, la reconnaissance faciale est absente. Vous ne pourrez pas enregistrer les visages des habitants pour éviter les fausses alertes.