Test – iRobot Roomba Plus 505 Combo : plus ambitieux… mais toujours en retrait

iRobot tente de revenir dans la course avec sa nouvelle gamme Roomba Plus. Après le iRobot Roomba 405 Combo, qui nous avait franchement déçus, place à son grand frère, le iRobot Roomba Plus 505 Combo. Proposé à 799 €, ce modèle se veut plus autonome, plus intelligent et plus performant. Il embarque une caméra d’évitement, un système de lavage amélioré, et surtout un séchage des serpillières à l’air chaud, une rareté chez iRobot. Mais cela suffit-il à en faire un bon aspirateur robot ? Voici notre test complet.

Construction et équipement

Le Roomba Plus 505 Combo conserve le design sobre et compact du 405, mais ajoute quelques raffinements bienvenus. La station est légèrement plus imposante, mais reste relativement discrète. Elle prend en charge la recharge, la vidange du collecteur, le lavage automatique des serpillières et leur séchage à l’air chaud.

Sous le robot, on retrouve une brosse centrale unique en caoutchouc, une brosse latérale et deux serpillières rotatives, dont l’une est déportable pour améliorer le nettoyage des plinthes. iRobot semble enfin vouloir s’aligner sur la concurrence, et c’est une bonne nouvelle.

Navigation et cartographie : un vrai progrès pour iRobot

Une cartographie plus intelligente

C’est l’un des points qui distingue clairement le Roomba 505 Combo de son petit frère, le 405. Cet appareil combine ici un télémètre laser (LiDAR) et une caméra frontale. Ce duo technologique offre une meilleure cartographie de l’habitat, mais aussi une détection des obstacles bien plus fine.

Et cela se vérifie dans les faits. Lors de nos tests, le iRobot Roomba Plus 505 Combo est parvenu à isoler automatiquement la cuisine, pourtant ouverte sur le salon. Un comportement encore rare, même chez des modèles plus onéreux. Bien que la cartographie manque encore de finesse dans les contours ou les zones complexes, la détection des pièces est bonne, avec des plans clairs et globalement cohérents.

Une détection d’obstacles plus efficace

La caméra frontale, de son côté, permet au robot d’éviter certains objets du quotidien : chaussettes, câbles fins, petits jouets… S’il lui arrive encore de foncer dans des obstacles bas ou sombres, le 505 Combo montre un véritable gain de précision face au 405 Combo, pratiquement aveugle. Il ne rivalise pas encore avec les meilleurs du genre — Roborock, Dreame ou Ecovacs conservent une longueur d’avance sur la fluidité de navigation et la finesse des trajectoires — mais iRobot progresse clairement, et cela se ressent à l’usage.

Application et connectivité

Toujours la même déception côté logiciel : l’application Roomba Home reste mal optimisée. Les erreurs lors de la division des pièces persistent, et la réactivité de l’interface laisse à désirer.

Les fonctions proposées sont pourtant complètes : nettoyage par pièce, zones interdites, détection des tapis, personnalisation des routines. Mais l’ergonomie mal pensée et les bugs récurrents brident le potentiel du robot.

Aspiration : pas mieux que le 405 Combo

Malgré son positionnement plus haut de gamme, le Roomba 505 Combo n’apporte pas d’amélioration significative en matière d’aspiration par rapport au 405 Combo. On retrouve la même brosse centrale unique en caoutchouc, accompagnée d’une brosse latérale qui tourne un peu trop vite, dispersant parfois les déchets au lieu de les ramener efficacement vers le conduit d’aspiration.

Sur sols durs, les performances restent convenables. Il parvient ainsi à ramasser la majorité des débris courants (poussières, miettes, poils d’animaux, cheveux). Mais comme sur le 405, il a tendance à éviter les angles et à laisser des résidus dans les coins.

Sur moquettes et tapis, le constat est le même : l’aspiration manque de profondeur. Les fibres épaisses conservent une partie des saletés, même après un passage complet. L’absence du double rouleau, pourtant caractéristique des anciens modèles haut de gamme d’iRobot, se fait ressentir ici.

En bref, iRobot n’a pas profité de ce modèle supérieur pour repenser son système d’aspiration. Le résultat reste globalement correct, mais en deçà des attentes pour un appareil de cette gamme tarifaire — d’autant que la concurrence propose mieux, à prix parfois égal.

Lavage : une vraie évolution… mais encore des imprécisions

Les deux serpillières rotatives du iRobot Roomba Plus 505 Combo assurent un lavage correct sur les salissures légères. La vraie nouveauté, c’est la serpillière mobile qui se décale latéralement pour aller frotter au plus près des plinthes. Et cette fonction tient ses promesses : les bords sont mieux nettoyés qu’avec la majorité des robots à serpillères fixes, même si certaines zones restent parfois oubliées selon la configuration de la pièce.

Le mode SmartScrub, qui fait effectuer au robot des mouvements en va-et-vient pour frotter davantage, est toujours présent. Mais comme sur le 405 Combo, son efficacité reste limitée face aux taches incrustées comme de la moutarde séchée ou des éclaboussures de sauce tomate.

Autre limite : l’absence de bac à détergent, ce qui oblige à doser manuellement dans le réservoir d’eau propre. De plus, le robot gère seul le niveau d’humidification… et il a parfois la main lourde.

Un comportement gênant est également apparu lors de nos tests dans des pièces avec zones mixtes parquet/tapis. Le Roomba 505 Combo ne mémorise pas l’emplacement exact des tapis sur sa carte. Résultat : lorsqu’il se trouve partiellement à cheval entre un tapis et le parquet, il croit encore être sur un sol dur et mouille les bords du tapis, pensant nettoyer du parquet. Ce type d’erreur pourrait être facilement évité si le robot enregistrait précisément la position des tapis lors de la cartographie initiale. Une amélioration logicielle qui serait bienvenue.

Station d’accueil : enfin un séchage à l’air chaud… mais Dreame reste loin devant

C’est sans doute le plus gros progrès du Roomba Plus 505 Combo par rapport au 405 : sa station d’accueil sèche les serpillières à l’air chaud. Résultat, les patins sont bien secs en deux heures, sans odeur ni humidité persistante. Ce séchage actif, rare chez iRobot, améliore clairement le confort d’usage et l’hygiène, tout en limitant la fréquence des lavages en machine.

La station se charge également de la vidange automatique du bac à poussière et du lavage à l’eau froide des serpillières. Mais ici, le robot reste en retrait sur plusieurs points : le lavage est sommaire, sans eau chaude, et surtout, l’absence de distributeur automatique de détergent est regrettable sur un appareil de cette gamme.

Face à la concurrence, iRobot accuse encore un sérieux retard. Dreame, par exemple, propose sur son Dreame L40 Ultra AE un système équivalent de séchage à l’air chaud, mais y ajoute un bac à détergent, une brosse plus performante et un lavage plus efficace. Autrement dit, le Roomba Plus 505 Combo fait un pas dans la bonne direction, mais reste en deçà des standards actuels du haut de gamme, notamment en termes d’autonomie réelle et de technologie intégrée.

Entretien

Bonne nouvelle : la brosse centrale ne retient que très peu de cheveux ou poils. Et le démontage pour nettoyage est facile. La station demande un peu plus d’attention, notamment pour nettoyer manuellement la planche de lavage et la rampe d’accès, non amovibles.

iRobot fournit deux serpillières et deux sacs à poussière. Dommage que la planche de lavage ne se retire pas pour un nettoyage plus poussé.

Bruit et autonomie

En mode standard, le iRobot Roomba Plus 505 Combo émet 58,8 dB, et grimpe à 66 dB en mode Max. C’est bruyant, notamment au moment de la vidange du bac (jusqu’à 78 dB).

Côté autonomie, il tient environ 135 minutes en mode automatique, ce qui suffit pour un appartement moyen. Il retourne à sa base automatiquement, recharge, puis reprend si nécessaire.